Dernière mise à jour à 10h58 le 20/05
L'évêque de Bâle (Nord Suisse), Felix Gmür, a critiqué le sensationnalisme fait autour du récent suicide assisté en Suisse d'un biologiste de renom australien de 104 ans, a rapporté samedi la presse locale.
La médiatisation du suicide assisté de l'Australien David Goodall à Bâle a donné un "mauvais signal", a estimé l'homme d'Eglise, qualifiant la commercialisation du suicide de "cynique".
"Il ne faut pas que des chômeurs ou des retraités mis sous pression pensent qu'ils n'ont plus la légitimité d'exister", a-t-il ajouté.
David Goodall s'est donné mort le 10 mai par l'assistance médicalisée au suicide à Bâle. Il ne souffrait d'aucune maladie en phase terminale, mais jugeait que sa qualité de vie s'était détériorée et qu'il était temps de partir.
Avant sa mort, le centenaire a pris un dernier repas avec sa famille, composé de ses plats préférés, à savoir : un fish and chips et une part de cheesecake.
L'aide au suicide est illégale dans beaucoup de pays. Mais en Suisse, la loi stipule que toute personne en bonne santé mentale et qui a depuis un certain temps exprimé le souhait constant de mettre un terme à sa vie, peut demander ce qu'on appelle la mort volontaire assistée (MVA).
Certaines organisations, dont la Fondation Exit International, exhortent tous les pays à suivre l'exemple de la Suisse afin de permettre aux gens de choisir de mourir "dans la dignité".