Dernière mise à jour à 10h58 le 20/05
Le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saeb Erekat, a condamné samedi le rejet par Israël de la décision du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU d'enquêter sur les "violations" israéliennes dans les territoires palestiniens, particulièrement dans la Bande de Gaza.
M. Erekat a indiqué dans une déclaration au média officiel La voix de la Palestine que "le rejet d'Israël de l'enquête et le fait qu'il n'autorise pas la venue des enquêteurs revient à cacher ses crimes contre les Palestiniens".
Il a réaffirmé que "le côté palestinien est prêt à coopérer avec la commission d'enquête, à répondre à toutes ses questions et à la laisser se déplacer librement".
De son côté, Hanan Achrawi, membre du Comité exécutif de l'OLP, a salué, dans un communiqué publié samedi par e-mail, la décision du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), et a remercié les Etats membres ayant voté en sa faveur pour avoir adopté "une position de principe".
Elle a poursuivi en déclarant que cette décision "envoie un message clair et fort à Israël : il y a un prix à payer pour ses actions unilatérales et ses violations immorales et illégales".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a dénoncé vendredi la décision de l'HCR car celle-ci soutiendrait selon lui le terrorisme.
Il a déclaré qu'"Israël rejette totalement la résolution adoptée par une majorité automatiquement anti-Israël, dont les résultats étaient connus dès le départ", ajoutant qu'"Israël continuera de défendre ses citoyens et soldats puisqu'il a le droit de se défendre lui-même".
Le HCR, composé de 47 membres, a voté à 29 voix en faveur de la décision et 2 contre, avec 14 abstentions. Cette décision porte sur le lancement d'une commission d'enquête sur les actions d'Israël dans les territoires palestiniens, ciblant en particulier son traitement des manifestants palestiniens à la frontière de Gaza.
Plus de 100 Palestiniens ont été tués depuis le 30 mars par des soldats israéliens au cours des manifestations de masse qui se sont tenues ces six dernières semaines à la frontière entre la Bande de Gaza et Israël.