Dernière mise à jour à 09h18 le 23/05
Le ministre français de l'Intérieur Gerard Collomb a annoncé mardi le renfort de "60 policiers supplémentaires" suite aux violences commises lundi par un commando de malfaiteurs contre des policiers dans la ville française de Marseille.
M. Collomb a également "condamné avec la plus grande fermeté les événements" survenus dans la cité sensible de la Busserine située dans le XIVe arrondissement de Marseille et connue pour être un lieu de trafic de drogue.
Le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, s'est exprimé mardi sur le sujet lors d'une conférence de presse, indiquant que les faits "paraissent relever du narco-banditisme des cités".
"Une vidéo tournée par un habitant de la cité montre quatre hommes munis d'armes longues de type kalachnikov sortir d'un véhicule Mégane noir et adopter un comportement de type commando. Des témoignages font également état d'un gyrophare apposé sur l'un de ces véhicules ainsi que de brassards de police portés par plusieurs d'entre eux", a-t-il fait savoir, soulignant qu'un premier véhicule de la brigade anti-criminalité s'est trouvé face à un premier convoi de malfaiteurs qui les ont mis en joue et ont tiré en l'air. Puis deux véhicules de marque Mégane ont doublé une autre voiture de police, tirant sur la vitre du conducteur sans faire de blessé.
En revanche, un habitant de la cité "se trouvant sur le cheminement des auteurs de ces faits a été blessé à coups de crosse portés à la tête et a été évacué peu après les faits vers l'hôpital nord de Marseille", a indiqué le procureur.
Le même jour, quatre membres de la CRS (Compagnie républicaine de sécurité) en civil se sont fait agressés par une quinzaine d'individus cagoulés embusqués dans les buissons alors qu'ils rentraient à leur caserne de repos à Grenoble (Isère) après une partie de pétanque. Ils ont été attaqués "à coups de casque, coups de pieds et de poings", a indiqué le syndicat de police Alliance.
Ils ont été transportés sur différents hôpitaux grenoblois par les sapeurs pompiers dans un état jugé sérieux.
Le président français Emmanuel Macron a dévoilé mardi sa politique en faveur des quartiers sensibles sans annoncer de budget alloué spécifique mais déclarant vouloir lutter contre le trafic de drogue, décrivant une situation "explosive". Il a également souligné la montée du racisme et de l'antisémitisme dans ces quartiers. La lutte contre le chômage et les disparités entre les territoires ont également été évoquées.