Dernière mise à jour à 09h00 le 28/05
Des dizaines de milliers de personnes ont répondu samedi dans toute la France à l'appel d'une soixantaine d'organisations à manifester contre la politique du président français Emmanuel Macron.
Cette première mobilisation conjointe des partis politiques, syndicats et associations contre la politique d'Emmanuel Macron a été marquée par des échauffourées entre les forces de l'ordre et des individus encagoulés à Paris.
Selon le ministère de l'Intérieur, 93.315 personnes ont défilé dans toute la France, dont 21.000 à Paris, alors que la Confédération générale du travail (CGT) a de son côté annoncé 250.000 manifestants sur tout le territoire, dont 80.000 à Paris.
En dehors de l'enjeu que représente la mobilisation, ce défilé présente une portée symbolique car c'est la première fois que syndicats, partis et associations lancent un appel conjoint à protester contre la politique d'Emmanuel Macron depuis son élection.
Les leaders politiques, syndicaux et associatifs ont ainsi critiqué la politique du président français, notamment ses réformes, tout en se félicitant de cette dynamique unitaire pour faire face.
"Les gens ne peuvent pas le (Macron) croire. Ils ne peuvent pas entendre son discours qui consiste à dire qu'il faut faire des économies. Car Il dit qu'il n'y a pas d'argent et donne 4 milliards aux riches", a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
Le leader de la France insoumise, qui a défilé à Marseille, a également invité les manifestants à "former un front populaire" pour faire barrage à la politique du président Macron.
Pour le secrétaire général du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, Emmanuel Macron "s'enferme dans un exercice monarchique du pouvoir. Un pouvoir arrogant, autoritaire qui a décidé de n'écouter personne", a-t-il dénoncé en marge du défilé parisien.
Le leader de Génération.s Benoît Hamon a salué cette unité entre syndicats, partis et associations. "Jamais on n'avait vu autant d'organisations manifester ensemble, donc c'est une belle journée", a-t-il indiqué.
Le cortège parisien, parti de la Gare de l'Est avant de rejoindre la place de la Bastille, a été marqué par des échauffourées entre les forces de l'ordre et des individus encagoulés.
Au total, 39 personnes ont été interpellées "pour participation à un groupement constitué en vue de commettre des dégradations ou des violences, port d'armes par destination et rébellion", indique un communiqué de la police.
Quelque 26 des 39 personnes interpellées sont placées en garde à vue. Sept policiers ont été très légèrement blessés et seulement une vitrine et deux abribus ont été dégradés, ajoute le document.