Dernière mise à jour à 08h27 le 25/07
A la veille du 10e sommet des BRICS qui s'ouvre mercredi à Johannesburg, plusieurs Sud-Africains disent souhaiter que cet événement puisse apporter un changement positif à leur pays et à leur vie.
Ce sommet aura pour thème "Les BRICS en Afrique : collaboration pour une croissance inclusive et une prospérité partagée dans la 4e révolution industrielle".
Alors que le pays hôte est confronté à d'importants défis économiques allant du chômage à des inégalités croissantes en passant par la stagnation économique et la pauvreté, certains habitants ont confié à Xinhua que ce rendez-vous de dirigeants devait aborder ces problèmes.
Lerato Tumang, une étudiante de 22 ans en quatrième année à l'Université de Johannesburg, estime que le sommet doit se concentrer sur des sujets domestiques, en particulier ceux liés à la jeunesse.
"On comprend qu'il est nécessaire de prêter attention à ce qui se passe dans les pays des BRICS et dans le monde", mais ce sommet "ne serait pas pertinent s'il n'avait rien à voir avec les sujets qui nous concernent, notamment les jeunes", dit-elle. "L'éducation est accessible, mais nous avons besoin d'emplois et d'autres opportunités après la fin de nos études. Pour moi, il importe de créer des emplois, de stimuler l'économie et de réduire le nombre d'habitants pauvres".
Pour Mlungisi Mbanjwa, un vigile de 55 ans dans le quartier des affaires de Johannesburg, cet événement est l'occasion de trouver les moyens d'attirer davantage d'investisseurs. "Les investisseurs doivent nous permettre de créer des emplois pour nos jeunes. Il faut aussi parler de faire baisser la criminalité, parce que certains ne viendront pas si elle est élevée", plaide-t-il.
"C'est bien pour notre pays de faire des efforts avec des pays amis pour (...) se développer", renchérit Nsiki Nyoni, 30 ans.
L'Afrique du Sud a reçu deux prêts des BRICS pour faire face aux pénuries de courant, rénover le port de Durban, le plus important d'Afrique subsaharienne, et créer plus d'emplois.
D'après certains chercheurs, depuis qu'elle a rejoint les BRICS, l'Afrique du Sud a vu s'accroître les investissements directs étrangers (IDE) et les échanges commerciaux avec les autres pays du bloc, composé également du Brésil, de la Russie, de l'Inde et de la Chine. Son statut sur la scène internationale s'est par ailleurs élevé.
"En tant que nation, on ne peut pas faire grand chose, on ne peut pas améliorer notre économie", estime Thandi Mangoloti, employée de restaurant dans le faubourg de Rosebank. "Les autres membres des BRICS doivent nous fournir ce dont on a besoin pour faire croître l'économie et créer des emplois pour les jeunes", conclut-elle.