Dernière mise à jour à 09h11 le 24/07
Jales Lalonde est un créateur de startups basé à Beijing. En cinq ans seulement, il a cofondé deux entreprises en Chine.
Sa première jeune pousse, Yodo1, est devenue un important éditeur de jeux sur mobile en Chine.
Anciennement basé dans la Silicon Valley, cet Américain a débuté sa carrière chez Microsoft en 1990 et a depuis occupé plusieurs postes à responsabilité dans différentes entreprises de logiciels comme McAfee ou Brocade Communications Systems.
Dans un entretien réalisé samedi, Lalonde confie que l'immense potentiel du marché chinois dans le domaine des jeux sur mobile l'a poussé à venir lancer son activité en Chine.
« Je pense que c'est le meilleur endroit du monde pour lancer sa startup », affirme Lalonde. « La Chine possède le plus gros marché, la croissance la plus forte et un peuple productif. »
Lalonde a pris part à la cérémonie d'ouverture de l'International Talent Innovation Accelerator (ITIA), un nouveau centre d'innovation dont l'objectif est de soutenir les startups étrangères implantées à Beijing.
Situé dans le district de Chaoyang, l'ITIA a été créé à l'initiative des autorités locales en coopération avec les services en charge de l'innovation de plusieurs ambassades étrangères en Chine, dont la France, l'Irlande, la Suisse, Singapour, l'Australie et les Pays-Bas.
« Les entrepreneurs du monde entier sont les bienvenus en Chine et l'environnement commercial est bouillonnant ici », rapporte Lalonde.
Plus de 500 entrepreneurs et créateurs de startup venant du monde entier ont pris part samedi à la cérémonie.
Mis à part Lalonde, de nombreux autres entrepreneurs ont également montré leur envie de mener à bien leurs ambitions dans la capitale chinoise. Parmi eux, Jonas Wolf, jeune chef d'entreprise allemand âgé de 29 ans et directeur de la section Chine d'Angelhack, un cabinet de conseil international spécialisé dans les technologies de l'information.
« C'est une excellente plateforme pour mettre en partage son capital, son expérience et se renseigner », confie Wolf, ajoutant que les politiques préférentielles de la Chine favorisent les entrepreneurs qui souhaitent créer leur entreprise.
« Je veux aussi réaliser mon rêve ici en créant ma propre marque », explique Wolf.
Le gouvernement chinois s'est engagé à soutenir et à faciliter la tâche aux entreprises étrangères qui s'implantent en Chine. De nombreux programmes gouvernementaux existent pour aider les entrepreneurs étrangers à pénétrer le marché intérieur chinois.
« En fait, les consommateurs chinois sont de plus en plus sophistiqués », explique Jan Smejkal, le directeur tchèque des sections Chine et Asie-Pacifique de Startup Grind, une communauté de jeunes pousses qui veut renseigner, inspirer et connecter les entrepreneurs.
« Le pouvoir d'achat des classes moyennes [chinoises] est vraiment fort, ce qui rend le marché chinois plutôt compétitif », ajoute-t-il. Smejkal confie qu'ici en Chine, Startup Grind se consacre principalement au secteur de l'innovation.
Qualifiant la Chine de centre de l'innovation en Asie, Smejk al affirme que le pays est désormais un leader régional dans ce domaine.
« Il se passe beaucoup de choses en termes d'innovation et d'entreprenariat ici, de sorte que [la Chine] devient un modèle pour les autres régions d'Asie », souligne-t-il.