Dernière mise à jour à 16h38 le 25/07
L'Union européenne (UE) a exhorté mardi Israël à s'abstenir de faire un usage excessif de la force contre des civils désarmés tout en appelant toutes les parties concernées à faire preuve de retenue.
S'exprimant lors du débat ouvert du Conseil de sécurité de l'ONU sur "la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne", Joanne Adamson, chargée d'affaires de la délégation de l'UE aux Nations Unies, a déclaré que "l'usage de la force devait être à tout instant proportionné".
"Israël doit revenir sur ses mesures punitives et travailler avec la communauté internationale pour améliorer les conditions à Gaza, notamment en permettant l'entrée et les déplacements des acteurs humanitaires", a déclaré Mme Adamson.
La situation dans la Bande de Gaza "évoque une cocotte-minute sur le point d'exploser", a-t-elle affirmé.
Afin de prévenir l'escalade des violences, l'UE exhorte toutes les parties à "respecter le droit international, désamorcer les tensions, faire preuve de retenue et éviter les incidents qui pourraient mettre en jeu la vie de Palestiniens et d'Israéliens", a-t-elle indiqué.
"De sérieux efforts doivent être entrepris vers la reprise de négociations sérieuses orientées vers une solution à deux Etats reposant sur les frontières de 1967, qui réponde aux besoins des Israéliens et des Palestiniens en termes de sécurité ainsi qu'aux aspirations des Palestiniens à l'indépendance et à la souveraineté, mette fin à l'occupation et résolve toutes les questions liées au statut final afin de mettre fin au conflit", a-t-elle affirmé.
Mme Adamson a réitéré la "forte opposition" de l'UE à la politique et aux actions colonisatrices d'Israël, notamment les démolitions, confiscations, évictions et transferts forcés. "Les colonies sont illégales en vertu du droit international, constituent un obstacle à la paix et rendent impossible la solution à deux Etats".
Elle a également critiqué les "provocations continues et les actions violentes inacceptables du Hamas et du Jihad islamique en Palestine", affirmant qu'elles "représentaient une menace réelle et préoccupante, dont les communautés du sud d'Israël paient les conséquences".
Tout en notant que "le statut de Jérusalem était une question liée au statut final", Mme Adamson a affirmé qu'il fallait "trouver un moyen de résoudre par la négociation la question du statut de Jérusalem comme future capitale des deux Etats".
Le mois dernier a vu "l'une des plus importantes escalades depuis le conflit de 2014", a indiqué Nickolaï Mladenov, coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient au Conseil de sécurité lors de sa présentation.