Dernière mise à jour à 08h36 le 06/09
L'Europe devrait accepter le prix à payer pour résister aux pressions des sanctions des États-Unis contre la République islamique, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, cité mercredi par la télévision étatique iranienne.
Pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 après le retrait unilatéral de Washington, "les Européens doivent se dresser politiquement contre les États-Unis", a dit M. Araqchi.
Il a appelé les Européens à prendre des mesures concrètes pour assurer les intérêts de l'Iran dans cet accord et maintenir le pays dans cet accord sur le nucléaire, reconnu à l'échelle internationale sous le nom de Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA).
M. Araqchi a mis en garde que Téhéran se retirerait probablement de l'accord sur le nucléaire si les Européens ne parviennent pas à concevoir un mécanisme pour préserver les ventes de pétrole et transactions financières de l'Iran avant le 4 novembre.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a menacé de signer le 4 novembre un décret réintroduisant les sanctions des États-Unis sur les exportations énergétiques et les transactions financières internationales de l'Iran.
M. Trump a également mis en garde les partenaires internationaux de l'Iran dans les sphères énergétique et financière que les États-Unis pourraient prendre des mesures punitives contre eux s'ils ne cessent pas leurs transactions avec ce pays.
Si les pays européens ne mettent pas en oeuvre ces mécanismes d'ici au 4 novembre, "il est normal (de considérer) que rester dans le JCPOA deviendrait sans objet", a souligné M. Araqchi.
Il n'est pertinent pour l'Iran de rester dans cet accord que s'il peut continuer à vendre du pétrole, a fait valoir le responsable iranien.
La semaine dernière, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde que l'Iran quitterait l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 si ses intérêts nationaux n'étaient pas garantis.
Il a également exprimé sa déception à l'égard de l'UE, déclarant que l'Iran "ne place aucun espoir sur les Européens sur les questions relatives au JCPOA et sur les questions économiques".
L'accord sur le nucléaire iranien a été conclu en 2015 par l'Iran et six puissances internationales, à savoir la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France, les États-Unis et l'Allemagne.
Toutefois, le président américain Donald Trump a décidé plus tôt cette année de retirer les Etats-Unis de cet accord, et de réinstaurer des sanctions contre l'Iran.