Irak : les forces de sécurité lancent une opération pour débusquer les militants de l'EI dans l'est du pays

Les forces de sécurité irakiennes ont lancé une opération de grande envergure pour débusquer les militants de l'Etat islamique (EI) dans la province orientale de Diyala, a annoncé jeudi un journal irakien.

L'opération visait à mettre fin aux attaques surprise perpétrées par les militants extrémistes de l'EI contre les forces de sécurité et les civils, a indiqué le journal indépendant al-Mashriq.

"Les forces irakiennes, soutenues par leur aviation, ont pénétré par cinq routes différentes dans les trois zones d'Udhiem, d'Amerli et de Tuz-Khurmato, près de la frontière avec la province voisine de Salahudin, afin de débusquer les militants de l'EI dans la région", a déclaré le journal, citant Mizher al-Azzawi, commandant en chef du Commandement opérationnel de Diyala.

M. al-Azzawi a indiqué que les troupes avaient fouillé plusieurs vastes zones difficiles d'accès pour tenter d'y trouver les cachettes de l'EI, en s'appuyant sur des rapports précis des services de renseignement.

"L'opération lancée mercredi ne se limitera pas à la région de Diyala, mais s'étendra jusqu'à la province voisine de Salahudin, en coordination avec le commandement de Salahudin et les unités Hashd Shaabi", a déclaré le capitaine Mohammed al-Zuhairy, du Commandement opérationnel de Diyala.

Cette opération survient quatre jours après une opération similaire, lancée samedi pour débusquer les militants de l'EI dans une zone désertique qui s'étend à travers les provinces de Ninive, de Salahudin et d'Anbar, dans le nord et l'ouest de l'Irak, a précisé M. al-Zuhairy.

En dépit de nombreuses opérations militaires dans la province de Diyala, les derniers combattants de l'EI continuent à se cacher dans certaines zones difficiles d'accès près de la frontière iranienne, ainsi que dans les vastes régions qui s'étendent entre l'ouest de la province et la zone montagneuse d'Himreen, au nord de Baquba, à quelque 65 km au nord-est de Bagdad.

Le 9 décembre 2017, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait officiellement déclaré l'Irak entièrement libéré du groupe extrémiste.

De petites bandes de combattants de l'EI se sont cependant regroupées dans des zones difficiles d'accès, d'où elles lancent des attaques contre les forces de sécurité et les civils, malgré les opérations militaires sporadiquement organisées pour les débusquer.