Dernière mise à jour à 09h21 le 14/11
Le "Brexode", cette vague de citoyens de l'Union européenne (UE) décidant de quitter leur emploi au Royaume-Uni, s'est accéléré pour atteindre un nombre record depuis que des chiffres officiels existent à ce sujet, ont révélé mardi des statistiques britanniques.
Le nombre d'emplois occupés par des citoyens non britanniques de l'UE a chuté de 132 000 depuis le début de l'année, tombant à 2,25 millions au mois de septembre, selon le Bureau des statistiques nationales (ONS) du Royaume-Uni.
Cette baisse a notamment été marquée parmi les ressortissants de huit pays d'Europe de l'Est qui ont rejoint l'UE en 2004, dont la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie.
Il s'agit de la baisse la plus importante depuis que des données ont commencé à être collectées à ce sujet en 1997. Il s'agit également du troisième trimestre de baisse consécutive.
Cette chute globale de près de 6 % s'explique notamment par une réduction de 15 % du nombre de travailleurs originaires des pays d'Europe de l'Est.
Dans son dernier rapport sur l'état du marché du travail, l'ONS a révélé que depuis le début du compte à rebours du Brexit, le nombre de travailleurs d'Europe de l'Est installés au Royaume-Uni avait baissé de 154 000, tombant à 881 000 au cours de l'année écoulée.
Les critiques ont imputé le départ des ressortissants de l'UE aux incertitudes engendrées par le Brexit, les Européens quittant le pays parce qu'ils ne savent pas ce qui les attend après la sortie du Royaume-Uni de l'UE en mars prochain.