Dernière mise à jour à 08h39 le 15/11
Le Premier ministre français Edouard Philippe a annoncé plusieurs mesures mercredi sur la radio française RTL, alors qu'une opération de blocage est prévue le 17 novembre prochain sur l'ensemble du territoire français en réaction à la hausse des taxes sur le carburant.
Il a tout d'abord confirmé que la hausse des taxes sur le carburant serait maintenue : "On ne va pas annuler la taxe carbone, on ne va pas annuler la hausse des carburants. C'est l'un des moyens de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Mais nous avons également entendu le besoin exprimé par les Français d'être accompagnés pour cette transition car elle est difficile", a-t-il expliqué.
Le Premier ministre a ensuite annoncé plusieurs mesures, dont le coût est estimé à 500 millions d'euros, telle que la hausse de la prime à la conversion, dispositif fiscal français d'incitation économique à l'achat d'automobiles plus écologiques actuellement de 2.000 euros, qui sera portée à 4.000 euros dès le 1er janvier 2019. "Il s'agit d'accompagner les personnes dans l'acquisition d'un véhicule neuf ou d'occasion qui consomme moins", a-t-il précisé.
M. Philippe a également affirmé que les indemnités kilométriques seraient élargies : "On va viser les grands rouleurs en développant et en élargissant les indemnités kilométriques (...) notamment pour les petites cylindrées, pour que ceux qui consomment peu en bénéficient", a-t-il indiqué.
Le covoiturage sera aussi défiscalisé pour certaines entreprises et les revenus des aides au carburant seront défiscalisés de l'impôt dans le département des Hauts-de-France : "C'est une mesure d'accompagnement assez logique versée par certaines collectivités, nous les accompagnons", a-t-il expliqué.
Le "chèque-énergie" pour les ménages les plus pauvres va être augmenté et élargi à un plus grand nombre de foyers français, passant de 50 euros à 200 euros : "On va augmenter le chèque énergie. Et puis on, va élargir la cible : passer de 3,6 millions à 5,6 millions de foyers concernés".
Le 17 novembre prochain, une mobilisation citoyenne est prévue avec des blocages d'axes routiers sur l'ensemble du territoire. Le Premier ministre a mis en garde contre l'organisation du mouvement, rappelant que "l'entrave à la circulation, est sanctionnée" : "Je le dis aux Français : vous avez le droit de manifester, bien sûr, mais il faut prendre ses responsabilités et respecter la loi", a-t-il indiqué.