Dernière mise à jour à 09h09 le 27/11
Les dégâts de la manifestation des "gilets jaunes" sur les Champs-Elysées samedi dernier se chiffreraient à des centaines de milliers d'euros, selon plusieurs professionnels travaillant sur l'avenue dont le propriétaire d'une cabine de chantier et d'une grue qui ont été incendiées, cité lundi par Franceinfo.
"La machine est immobilisée et le grutier n'a pas de travail pendant six mois. Je suis en colère, je ne comprends absolument pas ce qui s'est passé. Personne ne nous a prévenus, on ne nous a jamais dit qu'il fallait enlever le matériel. Les autorités n'ont pas communiqué", a-t-il déclaré.
Parmi les dégâts constatés lundi, la façade du magasin de luxe Louis Vuitton a été taguée, celle de la boutique Dior a été caillassée et la terrasse du café George V a été dégradée. Des feux de signalisation ont été projetés au sol et des dizaines de vitrines de magasins ont été dégradées.
Un serveur du restaurant Café Di Roma, situé sur les Champs-Elysées, a confié lundi à Franceinfo : "Ils sont en train de réparer les vitres. Il y en a pour des milliers d'euros. C'est désastreux, c'est dommage. Je peux comprendre la colère des gens, mais il y a toujours des groupes de minorités, qui par leurs actes, masquent le vrai fond du mouvement des 'gilets jaunes'".
"Ce n'est pas le tout de manifester et de tout casser, mais après ils ne voient pas qui nettoie, c'est ça le problème", a-t-il ajouté.
Les services de nettoyage de la Ville de Paris procédaient toujours au déblaiement des débris, effaçaient des graffitis sur les façades tandis que la circulation est demeurée ouverte sur l'avenue.
Samedi dernier, près de 8.000 manifestants portant des gilets jaunes, contestant la hausse du prix du carburant, se sont réunis à Paris et de violents affrontements ont eu lieu entre casseurs et forces de l'ordre. Plusieurs membres de l'ultra-droite ont été identifiés parmi les "gilets jaunes".
Il y a eu 106.000 manifestants dans toute la France, selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur. La première journée de mobilisation le 17 novembre avait réuni plus de 280.000 personnes.
Le président Emmanuel Macron avait vivement condamné samedi soir les violences et dégradations survenues sur les Champs-Elysées, déclarant que ces violences "n'ont pas leur place dans la République".