Dernière mise à jour à 08h27 le 29/12
Le Sénat américain a été convoqué brièvement jeudi après-midi avant d'ajourner ses séances jusqu'à la semaine prochaine, sans aucun signe d'un accord pour mettre fin à l'impasse budgétaire qui a forcé la fermeture ("shutdown") d'un quart du gouvernement fédéral.
Le Sénat se réunira à nouveau lundi 31 décembre pour une séance pro forma uniquement, puis reviendra au Capitole mercredi 2 janvier pour reprendre l'examen du financement du mur frontalier entre les Etats-Unis et le Mexique.
La fermeture partielle du gouvernement, débutée il y a six jours, a été déclenchée par le fait que la Maison Blanche et le Congrès n'étaient pas parvenus à une solution pour résoudre l'impasse budgétaire sur le financement de la promesse du président Donald Trump de bâtir ce mur frontalier.
Le président a exigé 5 milliards de dollars pour le mur, une pièce maîtresse de sa campagne de 2016, mais les Démocrates étaient seulement disposés à approuver 1,3 milliard de dollars pour améliorer la sécurité frontalière, insistant sur le fait qu'une barrière physique n'est pas une option.
Quelques heures seulement avant la réunion du Sénat jeudi, M. Trump a une fois de plus blâmé les Démocrates pour cette impasse budgétaire, critiquant leur opposition au financement du mur.
"Que les Démocrates réalisent enfin que nous avons désespérément besoin d'une sécurité frontalière et d'un mur à la frontière du sud", a tweeté le président jeudi matin. "On doit empêcher la drogue, le trafic d'êtres humains, les membres des gangs et les criminels de venir dans notre pays".
Drew Hammill, porte-parole de la cheffe des Démocrates à la Chambre des représentants Nancy Pelosi, a contesté cette accusation. "Les Démocrates ont offert aux Républicains trois options pour rouvrir le gouvernement qui comprennent toutes les trois le financement d'une sécurité frontalière forte, sensée et efficace -- et non pas le mur immoral, inefficace et coûteux du président", a-t-il déclaré.
Le shutdown a affecté neuf organismes fédéraux, forçant environ 420.000 employés fédéraux jugés essentiels à travailler sans salaire, tandis que 380.000 autres sont forcés de prendre des congés non rémunérés, selon une estimation de la Commission sénatoriale des attributions budgétaires.