Dernière mise à jour à 09h02 le 24/12
Le président français Emmanuel Macron a déclaré dimanche à N'Djamena, capitale tchadienne où il effectuait une visite, qu'il regrettait "très profondément" la décision prise par son homologue américain Donald Trump de retirer les troupes américaines de la Syrie.
"Sur le sujet de nos alliés américains, je regrette très profondément la décision prise en Syrie", a indiqué M. Macron au cours d'une conférence conjointe avec son hôte et homologue tchadien Idriss Déby Itno.
"Etre allié, c'est combattre épaule contre épaule. C'est la chose la plus importante pour un chef d'Etat et chef des armées. Ça veut dire que vous acceptez que vos soldats combattent et prennent des risques aux côtés d'autres soldats et parfois qu'ils remettent leurs vies dans les mains des forces alliées. Donc un allié se doit d'être fiable, se coordonner avec des autres alliés", a-t-il martelé.
M. Macron a rendu hommage au secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, et "aux propos qui ont accompagné sa décision" de démission.
"Le général Mattis a été un interlocuteur fiable et a constamment rappelé l'importance de ce qu'être allié (...) et c'est ce à quoi je suis attaché", a souligné le chef de l'Etat français.
Ne cautionnant pas la décision de M. Trump, M. Mattis a décidé de prendre sa retraite. Dans sa même lettre, M. Mattis a souligné sa conviction de "traiter ses alliés avec respect".
M. Macron a promis que la France "continuera à être impliquée au Levant" et qu'"il n'y aura aucune économie sur la défense, les armées et la loi de programmation militaire" de la France.
L'administration Trump a annoncé mercredi qu'elle avait ordonné le retrait des troupes américaines de la Syrie après avoir revendiqué une victoire dans la lutte contre l'Etat islamique (EI), sans toutefois donner plus de détails sur le calendrier du retrait.
Les Etats-Unis ont déployé des troupes en Syrie pour lutter contre l'EI depuis 2015, et comptent actuellement plus de 2 000 soldats en Syrie.