Dernière mise à jour à 11h09 le 01/01
Le président français Emmanuel Macron a exprimé trois voeux, à savoir "la vérité, la dignité et l'espoir", lors de son allocution télévisionnée du Nouvel An 2019 diffusée lundi soir, dans un contexte de tension sociale provoquée par le mouvement des "Gilets jaunes".
"Cette année 2019 est à mes yeux décisive et je veux former trois voeux. D'abord un voeu de vérité : on ne bâtit rien sur des mensonges", a déclaré M. Macron, ajoutant qu'il écrira aux Français "dans quelques jours" pour préciser les attentes du grand débat promis récemment par lui en réponse à la colère des "Gilets jaunes".
"Mon deuxième voeu est un voeu de dignité. Je suis convaincu que chaque citoyen est nécessaire pour le projet de la nation...Que chacun se sente pleinement acteur", a expliqué le président français.
Il a souligné que l'ordre républicain "sera assuré sans complaisance", et a précisé que "certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple...et n'étant en fait que les porte-voix d'une foule haineuse... c'est tout simplement la négation de la France! "
Sur le troisième voeu d'espoir, il a noté que "cessons de nous déconsidérer, ou de faire croire que la France serait un pays où les solidarités n'existent pas, où il faudrait dépenser toujours davantage... Nous pouvons faire mieux et nous devons faire mieux."
"Je crois très profondément en cette Europe qui peut mieux protéger les peuples... Je sais que notre avenir dépend de notre capacité à nous aimer, à aimer notre patrie. Je crois en nous, je crois en cet espoir français et européen", a-t-il dit.
Concernant le mouvement des "Gilets jaunes", le président français a avoué que les Français ont "vécu de grands déchirements en 2018". "Une colère a éclaté. Elle venait de loin", a-t-il dit, soulignant sur les "injustices" , les "cours de la mondialisation parfois incompréhensibles" et le "système administratif trop complexe et manquant de bienveillance".
"Cette colère dit une chose à mes yeux, quels qu'en soient les excès et les débordements: nous ne sommes pas résignés", a ajouté le président français.