Dernière mise à jour à 08h35 le 16/01
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mardi que son pays allait établir une zone de sécurité de 32 km dans le nord de la Syrie, à la suite d'un consensus trouvé avec son homologue américain Donald Trump.
Lors d'un discours prononcé devant les députés de sa formation actuellement au pouvoir, le Parti de la justice et du développement, M. Erdogan a déclaré qu'il avait eu une conversation téléphonique "assez positive" avec M. Trump lundi soir, pour discuter de la possibilité de créer une zone de sécurité dans le nord de la Syrie.
Dans cet appel téléphonique, Donald Trump a réaffirmé qu'"une zone de sécurité de 32 km le long de la frontière syrienne ... sera mise en place par nous", a dit le dirigeant turc, qui a suggéré que la zone soit élargie. "C'est une question que nos équipes peuvent discuter et évaluer et que je considère de manière positive", a-t-il ajouté.
"Nous avons décidé de poursuivre les discussions bilatérales sur toutes les questions concernant la Syrie, y compris la zone de sécurité", a souligné M. Erdogan.
Le président Erdogan s'est entretenu lundi au téléphone avec Donald Trump afin d'apaiser les tensions après que le dirigeant américain ait menacé Ankara d'une "dévastation économique" si la Turquie s'attaquait aux groupes kurdes en Syrie.
Alors que les États-Unis se préparent à retirer leurs troupes de Syrie, la Turquie a menacé de lancer une opération transfrontalière à l'intérieur de la Syrie afin de chasser le groupe kurde des Unités de protection du peuple (YPG) du nord-est du pays.
Les États-Unis et la Turquie sont en désaccord au sujet de cette milice kurde, alliée des États-Unis dans la campagne contre l'État islamique, mais considérée comme un groupe terroriste par Ankara.