Dernière mise à jour à 10h36 le 04/02
Des représentants des factions belligérantes du Yémen ont entamé dimanche des pourparlers à bord d'un navire pour discuter des efforts déployés pour rétablir la paix dans la ville portuaire de Hodeïda, sur la mer Rouge, a déclaré un responsable gouvernemental à Xinhua.
Des représentants du gouvernement soutenu par l'Arabie saoudite et des rebelles houthis du Comité de coordination du redéploiement (RCC) ont participé à une réunion, en présence du général Patrick Cammaert, chef de la Mission des Nations unies en soutien à l'accord de Hodeïda, à bord d'un navire dans la province de Hodeïda, a précisé la source gouvernementale, sous couvert de l'anonymat.
Ce responsable a ajouté que des sujets clés discutés lors de la réunion, étaient notamment la réouverture des routes principales à des fins humanitaires et la réduction du nombre de violations du cessez-le-feu, ainsi que le retrait des rebelles houthis des ports de Hodeïda.
Des réunions précédentes avaient déjà eu lieu dans la ville de Hodeïda contrôlée par les houthis. Mais en raison des tensions régnant sur le plan de la sécurité, le général Cammaert a proposé d'organiser une réunion à bord d'un navire afin d'éviter les tirs d'armes à feu, selon des sources locales.
Le Yémen est embourbé dans la guerre civile depuis fin 2014, depuis que les rebelles houthis ont pris Sanaa, la capitale du pays, et renversé le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi. Une coalition dirigée par l'Arabie saoudite est intervenue en 2015 afin de s'opposer aux rebelles.
La guerre a fait plus de 10 000 morts, et a engendré une grave crise humanitaire dans le pays.
Sous l'égide de l'ONU, les parties en conflit ont signé un accord en Suède, en décembre 2018, qui prévoit un cessez-le-feu à Hodeïda et la création du Comité de coordination du redéploiement pour superviser le retrait des forces armées du gouvernement yéménite et des rebelles houthis de la région.
Plus tôt ce mois-ci, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution pour établir une mission politique spéciale onusienne, pour une période initiale de six mois, afin de soutenir la mise en oeuvre de l'accord sur Hodeïda.