Dernière mise à jour à 09h57 le 25/02
Le procureur spécial Robert Mueller, qui enquête sur l'ingérence présumée de la Russie dans la présidentielle américaine de 2016, souhaite que Paul Manafort, l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, écope d'une sanction exemplaire.
Dans un mémorandum adressé à la justice et divulgué samedi, le bureau de M. Mueller note que rien dans son parcours personnel ne peut venir atténuer les actes délictueux dont il est accusé.
"Pendant plus d'une décennie, Manafort a enfreint la loi de façon répétée et délibérée", dénonce ce texte selon qui "ses crimes se sont poursuivis jusqu'à sa première inculpation en octobre 2017 et se sont même singulièrement poursuivis sans relâche après cette inculpation".
Paul Manafort est notamment accusé de subornation de témoin alors qu'il était en liberté sous caution, mais aussi de parjure et de fausses déclarations après avoir pourtant négocié un plaider-coupable, poursuit le mémorandum.
Le lobbyiste avait rejoint la campagne de M. Trump en mars 2016, avant de la quitter en août de la même année. Il a été reconnu coupable l'an dernier par un tribunal fédéral de Virginie (est) de fraude fiscale et bancaire et a aussi plaidé coupable d'autres charges à Washington.
Dans ce dernier cas, il connaîtra sa peine le 13 mars prochain. Pour son procès en Virginie, la date de la sentence n'est pas encore connue.
L'essentiel de ces faits concerne surtout son travail de lobbyiste auprès de l'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, avant de rejoindre M. Trump, et ne semble pas à ce stade lié aux accusations de collusions entre le Kremlin et des proches de Donald Trump.
Elu à la Maison Blanche depuis, ce dernier a qualifié l'enquête menée par le procureur Mueller de "chasse aux sorcières".