Dernière mise à jour à 09h16 le 25/02
Il y a quelques jours, une ressortissante chinoise a été condamnée par les autorités tanzaniennes à 15 ans de prison, mais son sort n'a suscité aucune pitié, ni soutien de la part de la Chine, que ce soit au niveau du gouvernement ou du public.
Yang Fenglan, surnommée la "reine de l'ivoire", a été jugée coupable d'avoir passé près de deux tonnes de défenses d'éléphants en contrebande en Tanzanie.
La colère et la honte ont été les réactions des internautes chinois face aux actes de cette ressortissante chinoise qui travaillait comme interprète pour le projet de chemin de fer Tanzanie-Zambie, ouvrage symbolique de l'amitié sino-africaine.
Mercredi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a déclaré, lors d'un point de presse régulier, que la Chine soutenait la condamnation de la "reine de l'ivoire" à quinze ans de prison, tout en indiquant que le pays attachait une grande importance à la protection de la faune et de la flore sauvages menacées, et respectait ses obligations internationales.
La déclaration du ministère des Affaires étrangères a été vivement applaudie par les internautes chinois, indiquant que les actes de Yang Fenglan étaient graves et ne méritaient pas la protection consulaire.
"Elle a fait honte à tous les interprètes du projet (le chemin de fer Tanzanie-Zambie). Cette femme qui s'est conduite sans foi ni loi, est devenue aveugle face à l'argent, et elle mérite une sanction sévère", a déclaré un internaute surnommé Fanyirenhua sur Weibo, l'équivalent chinois de Twitter.
En octobre 2015, lorsque Yang Fenglan a été arrêtée par les autorités tanzaniennes, le journal Global Times, dépendant du Quotidien du Peuple, journal phare du Parti communiste chinois, a appelé la Tanzanie à gérer cette affaire conformément à la loi. "Nous ne demanderons jamais de grâce pour cette personne", a souligné le journal.
Pour les Chinois, situés en Chine et à l'étranger, les actes de Yang Fenglan ont entaché l'image des Chinois et l'amitié entre les peuples chinois et africain, ainsi que les efforts de la Chine en matière de protection de la faune.
Depuis 2015, la Chine a promulgué des mesures interdisant les importations de sculptures et de trophées de chasse en ivoire, de même que le commerce et la vente d'ivoire sur son territoire.
Depuis la mise en oeuvre de ces mesures, d'importants résultats ont été obtenus et les efforts de la Chine à cet égard ont été reconnus dans le monde entier, surtout par les pays africains.
Le 16 février, le ministre kenyan du Tourisme, Najib Balala, a salué les restrictions nationales sur le commerce de l'ivoire et a qualifié la Chine d'exemple remarquable, selon des informations postées sur le site officiel du Kenya Wildlife Service (KWS) sur Twitter.
Le gouvernement chinois prône la "tolérance zéro" face au trafic d'espèces menacées, et concernant les produits qui en sont issus, et traduit les criminels devant la justice de manière résolue et légitime, selon M. Geng.
Ces dernières années, la Chine a renforcé ses efforts pour protéger les droits et intérêts légitimes de ses ressortissants à l'étranger, mais elle leur a toujours demandé de respecter les lois et les règlements locaux. La Chine ne les protègera jamais s'ils commettent des actes illégaux ou criminels, a souligné le porte-parole.
"Dans l'affaire de la 'reine de l'ivoire', on est content de voir les réactions du gouvernement et du public chinois. Nous sommes plus conscients de l'importance de la protection des animaux sauvage et nous ne chercherons jamais à justifier les fautes", a indiqué Liushu, un internaute sur Weibo.