Dernière mise à jour à 10h21 le 23/03
La Préfecture de police de Paris a annoncé vendredi l'interdiction de manifestation sur les Champs-Elysées samedi 23 mars en prévision de la 19ème journée de mobilisation des "Gilets jaunes".
"Didier Lallement, préfet de Police, prend un arrêté interdisant tout rassemblement de personnes se revendiquant des Gilets jaunes avenue des Champs-Elysées et dans un périmètre comprenant la présidence de la République et l'Assemblée nationale", a indiqué la préfecture de police dans un communiqué.
Tout manifestant se rendant sur les périmètres interdits encoure désormais une amende de 135 euros (contre 38 euros précédemment), récemment augmentée par la garde des Sceaux à la demande du Premier ministre français Edouard Philippe, à la suite des violences et dégradations survenues durant la 18ème journée de mobilisation des "Gilets jaunes" samedi 16 mars.
M. Philippe avait annoncé que les Champs-Elysées à Paris, le Capitole à Toulouse et la place Pey-Berland à Bordeaux ne seraient plus accessibles aux manifestants après des graves dégradations ayant eu lieu samedi 16 mars. Un rez-de-chaussée d'un immeuble du XVIème arrondissement où se trouvait une banque avait été incendié, faisant onze blessés légers, et le célèbre restaurant le Fouquet's avait également été incendié, ainsi que plusieurs kiosques à journaux et des boutiques ont été pillées sur les Champs-Elysées.
"Hors de périmètres faisant l'objet d'une interdiction, le droit de manifester, qui est une liberté fondamentale, pourra s'exercer librement, dans le respect de l'ordre public. Tout attroupement donnant lieu à des débordements sera immédiatement dispersé", a fait savoir la Préfecture de police de Paris.
Le gouvernement français a également pris une mesure qui a suscité une polémique parmi l'opposition politique : des militaires de l'opération Sentinelle dont la mission est de sécuriser des lieux face à la menace terroriste, vont être déployés aux abords de certains bâtiments officiels, comme l'Assemblée nationale, pour en assurer la protection.
L'objectif du gouvernement français est de permettre aux forces de police et de gendarmerie dédiées au maintien de l'ordre de pouvoir se concentrer sur les différentes manifestations et éventuels groupes de "casseurs".