Dernière mise à jour à 10h21 le 23/03
La proposition du président des États-Unis, Donald Trump, de reconnaître la souveraineté d'Israël sur les plateaux du Golan, conquis par Israël à la Syrie, pourrait provoquer une escalade des tensions au Moyen-Orient, ont mis en garde vendredi les autorités russes.
"De tels propos, et non seulement cela, mais un grand nombre de propos tenus de manière irresponsable, à notre avis, peuvent vraiment avoir un impact négatif", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
"De fait, ils peuvent déstabiliser (cette situation) encore plus", a indiqué la porte-parole par téléphone à la chaîne de télévision Russia-24.
Jeudi, M. Trump a déclaré sur Twitter qu'il était temps pour les États-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d'Israël sur les plateaux du Golan, "qui sont d'une importance stratégique et de sécurité essentielles pour l'État d'Israël et la stabilité régionale".
"Ces propos sont dans la ligne de la politique de l'administration actuelle des États-Unis, qui cherche à revoir le cadre légal international généralement admis pour régler la situation au Moyen-Orient", a déclaré dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
La position de la Russie sur cette question, à savoir que les plateaux du Golan sont un territoire syrien, reste inchangée, a déclaré le ministère.
Israël s'est emparé de ces terres lors de la guerre de 1967 et les a annexées unilatéralement en 1981, mais la communauté internationale n'a jamais reconnu cette action.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté en décembre 1981 une résolution déclarant cette décision israélienne nulle et non avenue.
Ainsi, changer le statut des plateaux du Golan est une violation directe de cette résolution des Nations Unies, a souligné Mme Zakharova.
Dans un développement séparé, le Kremlin a exprimé son inquiétude sur le fait que la déclaration de M. Trump pourrait considérablement déstabiliser la situation déjà tendue au Moyen-Orient.
"Dans tous les cas, de telles idées ne contribuent en aucun cas à la mise en oeuvre des tâches et à la réalisation des objectifs du règlement au Moyen-Orient, mais elles servent à faire tout l'inverse", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a également espéré que cette déclaration resterait une simple parole et ne se traduirait pas en actes.