Dernière mise à jour à 09h25 le 09/04
Le président des États-Unis Donald Trump a annoncé lundi à la presse à Washington que le Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran est désormais considéré comme une "organisation terroriste étrangère", une décision qui va encore détériorer les relations américano-iraniennes et pourrait compliquer davantage la situation au Moyen-Orient.
"Aujourd'hui, j'annonce officiellement le projet de mon administration visant à désigner le Corps des Gardiens de la révolution islamique iranien, y compris sa Force Al-Qods, comme une organisation terroriste étrangère au titre de la section 219 de la Loi sur l'immigration et la nationalité", a déclaré Donald Trump dans un communiqué publié par la Maison Blanche.
"Cette étape sans précédent, dirigée par le Département d'État, reconnaît la réalité du fait que l'Iran n'est pas seulement un État qui sponsorise le terrorisme, mais que le Corps des Gardiens de la révolution islamique participe, finance et encourage activement le terrorisme en tant qu'outil décisionnel politique", a affirmé le président américain. "Le Corps des Gardiens de la révolution islamique est le principal moyen utilisé par le gouvernement iranien pour diriger et mettre en œuvre sa campagne terroriste mondiale", a-t-il poursuivi.
"Cette désignation sera la première fois que les États-Unis désignent une partie d'un autre gouvernement comme une organisation terroriste étrangère", a indiqué M. Trump et d'avertir : "Si vous faites des affaires avec le Corps des Gardiens de la révolution islamique, vous financerez le terrorisme".
De son côté, le Corps des Gardiens de la révolution islamique a mis en garde dimanche contre toute tentative des États-Unis de le qualifier d'"organisation terroriste".
"Si les Américains font pareille bêtise et mettent en danger notre sécurité nationale, nous mettrons à l'ordre du jour des mesures réciproques basées sur les politiques de l'establishment islamique iranien", a déclaré le chef du Corps des Gardiens de la révolution islamique, le général major Mohammad Ali Jafari, cité par Press TV.