Dernière mise à jour à 08h39 le 28/04
Les responsables de trois institutions onusiennes ont conclu une visite au Bangladesh, appelant à soutenir les plus de 900.000 réfugiés rohingyas dont la plupart avaient fui leur pays natal depuis deux ans.
Depuis le camp de Cox's Bazar près de la frontière avec le Myanmar, les chefs du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont réitéré leur engagement à continuer d'œuvrer à "des solutions sûres et durables" pour les réfugiés rohingyas.
"Il s'agit toujours d'une des plus grandes crises de réfugiés au monde", a estimé Filippo Grandi, chef du HCR. "J'ai vu beaucoup de progrès, mais la situation des réfugiés, en particulier celle des femmes et des enfants, reste fragile", a-t-il ajouté.
Les agences onusiennes ont souligné l'importance cruciale de soutenir les Rohingyas durant leur exil, en particulier en élargissant les possibilités d'apprentissage et de formation professionnelle. Près de la moitié des 540.000 enfants réfugiés rohingyas de moins de douze ans ne reçoivent aucune éducation, tandis que les autres n'ont accès qu'à une scolarité très limitée, ont constaté les responsables.
Le directeur général de l'OIM, António Vitorino, a rappelé que les nombreux jeunes rohingyas "ont besoin d'espoir et d'opportunités s'ils veulent réussir leur vie lors de leur retour au Myanmar".
Selon le chef d'OCHA, Mark Lowcock, une "approche sage et clairvoyante" de la crise des Rohingyas permettrait de mettre davantage l'accent sur l'aide aux réfugiés "non seulement pour les aider à se remettre des horreurs qu'ils ont connues, mais aussi pour les préparer à un avenir à long terme".