Dernière mise à jour à 08h25 le 05/05
"Nous regrettons profondément la réimposition de sanctions par les États-Unis après leur retrait du Plan d'action global commun", ont déclaré les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni et de Federica Mogherini, haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères dans une déclaration conjointe publiée par le Quai d'Orsay ce samedi.
"La levée des sanctions relatives aux questions nucléaires est un élément essentiel du Plan d'action global commun - elle vise à avoir un impact positif non seulement sur les relations commerciales et économiques avec l'Iran, mais surtout sur la vie des citoyens iraniens", ont-ils indiqué, affirmant avoir pris note "avec regret et préoccupation" de la décision des États-Unis "de ne pas proroger les dérogations concernant le commerce de pétrole avec l'Iran".
"Nous notons également avec préoccupation la décision de ne pas renouveler intégralement les exemptions concernant certains projets de non-prolifération nucléaire dans le cadre du Plan d'action global commun (Joint Comprehensive Plan of Action, JCPoA, accord sur le nucléaire iranien)", ont-ils ajouté.
Tous se disent convaincus que le Plan d'action global commun, "élément crucial du régime global de non-prolifération nucléaire et essentiel pour la sécurité nationale et européenne partagée", est "essentiel" pour accroître "la stabilité et la sécurité" dans la région du Moyen-Orient.
Selon Mme Federica Mogherini et les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, le Programme d'action commun fonctionne et remplit son objectif, "comme l'a confirmé l'Agence internationale de l'énergie atomique dans 14 rapports", et tous notent "la mise en œuvre continue par l'Iran du Plan d'action global commun, comme l'AIEA l'a confirmé à plusieurs reprises".
Tous ont appelé l'Iran "à continuer à mettre en œuvre pleinement ses engagements au titre du Plan d'action global commun ainsi que ses obligations au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires".
Les quatre responsables ont aussi exprimé leur détermination à poursuivre les efforts, avec d'autres partenaires européens, pour permettre la poursuite du commerce légitime avec l'Iran, notamment par l'opérationnalisation de la structure "INSTEX".
"A cet égard, les actionnaires se sont engagés à augmenter leur contribution financière au budget opérationnel de l'INSTEX de manière significative. Nous encourageons tous les pays, y compris la Russie et la Chine en tant que participants au JCPOA, à faire de leur mieux pour soutenir le commerce légitime que l'accord permet, par des mesures rapides et concrètes", ont-ils ajouté.
Ils ont également rappelé les conclusions du Conseil européen adoptées le 4 février 2019 et le soutien de l'UE au développement des relations UE-Iran dans des domaines d'intérêt commun : "En complément de la préservation du Plan d'action global commun, nous sommes favorables à une approche globale avec l'Iran en vue de traiter toutes nos préoccupations, y compris sa contribution à l'instabilité régionale et ses activités liées aux missiles", ont-ils indiqué.