Dernière mise à jour à 08h57 le 09/05
Les hauts responsables de l'ONU au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont exprimé mercredi leur préoccupation sur l'insécurité et les attaques armées dans le Sahel.
Dans un communiqué de presse diffusé par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, les coordonnateurs résidents et humanitaires pour le système des Nations Unies au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont averti que l'insécurité et les attaques armées dans le Sahel ont atteint des niveaux sans précédent.
"La violence aggrave les niveaux élevés d'insécurité alimentaire et de malnutrition, et menace la vie et les moyens de subsistance des civils. Elle renforce également les besoins de protection et met en péril la cohésion sociale", a déclaré Mbaranga Gasarabwe, représentante spéciale adjointe du secrétaire général et coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies au Mali, citée par le communiqué.
"L'ONU, les organisations humanitaires partenaires et les gouvernements ont intensifié leurs opérations. Mais nous devons faire plus", a souligné de son côté, Metsi Makhetha, coordonnatrice résidente des Nations Unies au Burkina Faso.
Pour Fatou Bintou Djibo, coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies au Niger, des efforts de secours soutenus, ainsi qu'un développement économique et social sont "essentiels". "Au Sahel, la violence est aussi enracinée dans un sentiment de marginalisation et de privation des droits", a-t-elle ajouté.
Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, le nombre d'incidents de sécurité au Burkina Faso, au Mali et dans l'ouest du Niger a fortement augmenté ces derniers mois. Rien qu'en avril, plus de 150 incidents violents ont été enregistrés, faisant plus de 300 morts.