Plus de 100 personnes tuées et 201 000 autres déplacées dans le nord-ouest de la Syrie

La violence ne cesse de s'intensifier dans la région "sanctuarisée" du nord-ouest de la Syrie : plus de 100 personnes ont été tuées depuis fin avril et 201 000 autres ont été déplacées au cours des quinze premiers jours du mois de mai, a déclaré jeudi un porte-parole de l'ONU.

Évoquant les attaques répétées contre les infrastructures civiles et l'augmentation du nombre de personnes déplacées, Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dit: "L'ONU est extrêmement préoccupée par les informations qu'elle reçoit régulièrement sur les frappes aériennes, tirs d'artillerie et affrontements dans et autour de la zone de désescalade, dans le nord-ouest de la Syrie."

"Over the past 48 hours alone, dozens of casualties and damage to civilian infrastructure have been reported in Idlib and Hama governorates, as well as in northern and northeastern Aleppo," he said. "Attacks are also reported in some government-controlled areas."

M. Dujarric a dit que depuis le début du mois d'avril, des attaques similaires ont contraint plus de 240 000 personnes à quitter leurs maisons.

"Au cours de ces dernières 48 heures, des dizaines de victimes et de dégâts causés aux infrastructures civiles ont été signalés dans les provinces d'Idleb et de Hama, ainsi qu'au nord et au nord-est d'Alep", a-t-il dit. "Des attaques ont également été signalées dans certaines régions contrôlées par le gouvernement."

Offrir des hébergements d'urgence reste compliqué car le nombre de personnes déplacées continue d'augmenter, a dit le porte-parole aux journalistes lors de son point de presse habituel. Des repas tout prêts sont désormais fournis à plus de 170 000 personnes déplacées.

L'Organisation continue à appeler les parties à remplir les obligations au titre du droit international humanitaire consistant à protéger les civils et les infrastructures civiles, et à respecter pleinement les dispositions du cessez-le-feu convenues en septembre par la Russie et la Turquie, a-t-il dit.

La zone de désescalade a été créée pour protéger les civils qui avaient fui le conflit alors que les forces du gouvernement syrien et leurs alliés reprenaient le contrôle du reste du pays, laissant les rebelles et leurs alliés groupés dans le nord-ouest de la Syrie.