Les rebelles houthis du Yémen revendiquent plusieurs attaques contre des "cibles militaires" dans la province de Marib

Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué plusieurs attaques contre des "cibles militaires" dans la province de Marib, une province contrôlée par le gouvernement dans le nord-est du pays. Ces attaques ont notablement utilisé des drones chargés d'explosifs et un missile balistique, a indiqué la chaîne de télévision Masirah, dirigée par les rebelles.

Les drones ont pris pour cible un système de défense antimissile Patriot appartenant à la coalition militaire saoudienne, qui soutient les forces du gouvernement yéménite contre les rebelles houthis depuis que ces derniers se sont emparés de Sanaa et d'une grande partie du nord du pays fin 2014.

Le missile a quant à lui touché un rassemblement de troupes dans le centre de Marib, et a tué des dizaines de personnes, dont des officiers, a déclaré Masirah, citant un communiqué de Yahya Sarea, le porte-parole militaire des houthis.

Un peu plus tôt dans la journée, le gouvernement yéménite a quant à lui annoncé qu'un autre missile balistique tiré par les rebelles houthis avait entièrement détruit la résidence du gouverneur de Marib, Sultan al-Aradah, dans le district de Wadi, dans le sud-est de la province.

Selon un communiqué publié sur le site internet de l'agence de presse gouvernementale Saba, le gouverneur n'a pas été blessé lors de cette attaque, et il n'y a eu aucune autre victime. Le communiqué n'a pas fourni plus de précisions.

Marib se trouve à environ 170 km au nord-est de la Sanaa, la capitale, qui est contrôlée par les rebelles.

C'est la deuxième fois que les rebelles houthis tirent un missile balistique contre Marib depuis le début de la guerre civile.

En septembre 2015, un missile balistique houthi tiré contre Marib avait tué 50 soldats des Emirats arabes unis et de Bahreïn, qui faisaient partie de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. La coalition soutient le gouvernement yéménite dans sa lutte contre les rebelles chiites alliés à l'Iran depuis mars 2015.