Dernière mise à jour à 14h06 le 14/08
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé mardi les gouvernements européens à autoriser le débarquement immédiat de 507 personnes récemment secourues en Méditerranée centrale et qui sont actuellement bloquées en mer.
"Une course contre la montre est maintenant engagée", a déclaré Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale.
"Des tempêtes sont prévues et les conditions à bord ne feront qu'empirer. Laisser des personnes affronter une mer démontée alors qu'elles ont fui la guerre et la violence en Libye leur infligera de nouvelles souffrances. Ces personnes doivent être immédiatement autorisées à débarquer et à recevoir l'aide humanitaire dont elles ont tant besoin", a-t-il ajouté.
Selon le HCR, 151 personnes se trouvent toujours à bord du bateau Open Arms, alors que 356 autres ont été secourues ces derniers jours par l'Ocean Viking. Beaucoup des rescapés auraient survécu à d'effroyables exactions en Libye.
L'agence onusienne appelle à ce qu'un port sûr leur soit immédiatement offert et que la responsabilité de les accueillir soit partagée entre les États, après leur débarquement.
De nombreux dirigeants européens s'étaient dits choqués par les événements du mois dernier, notamment le décès de plus de 50 personnes lors d'une frappe aérienne contre un centre de détention à Tajoura, en Libye, et la mort de 150 autres au cours du pire naufrage en mer Méditerranée depuis début 2019.
Près de 600 personnes ont déjà trouvé la mort ou sont portées disparues en Méditerranée centrale depuis début 2019, a signalé le HCR, soulignant que celle-ci enregistrait moins d'arrivants et plus de pertes en vies humaines que les itinéraires de la Méditerranée occidentale et orientale.