Dernière mise à jour à 09h27 le 21/08
Le président syrien Bachar Al-Assad a salué mardi les récentes victoires militaires dans la province d'Idlib dans le nord-ouest du pays et a accusé la Turquie de soutenir les rebelles, selon l'agence de presse étatique SANA.
Le président Al-Assad a tenu ces propos à Damas à l'occasion d'une rencontre avec une délégation du parti Russie unie menée par le député Dimitri Sabline.
Lors de cette rencontre à Damas, le président syrien a souligné que les victoires récoltées dans la guerre contre le terrorisme témoignaient de la détermination de l'armée syrienne à continuer de frapper les groupes terroristes jusqu'à la libération de toute la Syrie.
Les récentes batailles à Idlib ont révélé le "soutien illimité" de la Turquie aux groupes terroristes, a-t-il affirmé.
Plus tôt dans la journée, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme a indiqué que les rebelles s'étaient retirés de la ville stratégique de Khan Shaykhun dans la périphérie d'Idlib ainsi que de villes clés dans la région nord voisine de la province de Hama.
Cette organisation de surveillance du conflit basé au Royaume-Uni a expliqué que les rebelles s'étaient retirés par crainte d'un siège de l'armée syrienne, qui avançait dans cette zone.
Par ailleurs, les activistes pro-gouvernementaux ont affirmé que des avions de chasse syriens avaient commencé à sillonner la région dont les rebelles se sont retirés, avant l'entrée des troupes gouvernementales.
L'armée syrienne est impliquée depuis la semaine dernière dans un affrontement à Khan Shaykhun avec le Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda.
L'armée avait récemment avancé sur cette ville avec pour objectif de la capturer et de sécuriser une partie de la route principale Damas-Alep près d'Idlib.
Idlib et la région rurale au nord de Hama figurent parmi les zones de désescalade prévues dans un accord conclu entre la Russie et la Turquie en septembre dernier.
Toutefois, cet accord a essentiellement échoué malgré plusieurs tentatives pour lui redonner vie.
La dernière tentative pour restaurer cet accord a été menée plus tôt ce mois-ci au moment où la Turquie et la Russie ont servi de médiateurs pour un nouvel accord de cessez-le-feu à Idlib, qui a échoué rapidement devant la reprise du face-à-face militaire.