Dernière mise à jour à 10h00 le 23/08
La Maison Bleue, la présidence sud-coréenne a annoncé jeudi sa décision de mettre un terme à l'accord de partage de renseignements militaires avec le Japon, dans un contexte de confrontation commerciale entre les deux pays.
Kim Hyun-chong, directeur adjoint du Bureau de la sécurité nationale à la Maison Bleue, a déclaré à la presse que le gouvernement avait décidé de résilier l'Accord sur la sécurité générale d'informations militaires (GSOMIA), notant par ailleurs qu'il informerait le gouvernement japonais de cette décision via des canaux diplomatiques.
La Corée du Sud et le Japon avaient signé le GSOMIA en novembre 2016 pour partager leurs renseignements quant aux programmes nucléaire et de missiles de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Le GSOMIA a été renouvelé automatiquement chaque année. La résiliation de ce pacte est possible à condition que la partie désireuse de se retirer annonce son intention au moins 90 jours à l'avance. Cette année, la date limite de résiliation est fixée au 24 août.
M. Kim a fait valoir que la décision japonaise de retirer la Corée du Sud de sa liste blanche posait un problème sécuritaire en raison de l'ébranlement de la confiance entre les deux pays, soulignant le "grave changement" imposé à la coopération en matière de sécurité.
L'employé de la Maison Bleue a également dit que le gouvernement était parvenu à la conclusion que la poursuite d'échanges d'informations militaires sensibles avec le Japon ne servait plus l'intérêt national.
Cette décision intervient dans le contexte d'une confrontation commerciale de plus en plus intense entre Séoul et Tokyo, causée par les restrictions le mois dernier de l'exportation par le Japon vers la Corée du Sud de trois matériaux nécessaires à la fabrication de puces électroniques et des écrans, lesquels représentent des exportations vitales pour l'économie sud-coréenne.
Plus tôt ce mois-ci, le Japon avait en effet retiré la Corée du Sud de sa liste blanche d'exportateurs de confiance, laquelle donnait droit à des procédures d'exportation préférentielles. En réponse, Séoul avait fait de même, retirant le Japon de sa propre liste blanche.