Dernière mise à jour à 10h31 le 17/09
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ont eu leur première réunion sur le Brexit lundi à Luxembourg, sans parvenir à une percée décisive.
Concentrés sur le "backstop" irlandais, un protocole visant à empêcher une frontière dure, les deux responsables n'ont pu que constater qu'ils ne se trouvaient pas sur la même longueur d'ondes.
Rappelant qu'il incombait au Royaume-Uni de proposer des solutions juridiquement opérationnelles compatibles avec l'accord de retrait, M. Juncker a souligné dans un communiqué publié après la rencontre que la Commission était toujours disposée à examiner si des propositions répondaient aux objectifs du "backstop".
Du côté britannique, après une conférence de presse conjointe avec son homologue luxembourgeois Xavier Bettel, M. Johnson a qualifié sa rencontre avec M. Juncker de "constructive". Mais, il a réaffirmé dans un communiqué de presse qu'il "ne demanderait pas de prolongation et ferait sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) le 31 octobre".
MM. Johnson et Juncker sont toutefois convenus que "les discussions sur le Brexit devaient s'intensifier et que des réunions auraient bientôt lieu quotidiennement". Ils sont également convenus de tenir des discussions entre Michel Barnier, négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, et Steve Barclay, secrétaire britannique au Brexit.
Avant sa visite au Luxembourg, M. Johnson s'est identifié à l'Incroyable Hulk lors d'une interview accordée samedi. Les responsables européens ont rejeté cette comparaison, disant : "Nous parlons de quelque chose d'extrêmement grave. Les conséquences d'un sans accord seront extrêmement graves".
A la suite d'un référendum au cours duquel 52% des électeurs ont voté en faveur d'un retrait en juin 2016, le gouvernement britannique a invoqué l'article 50, entamant un processus de Brexit de deux ans qui devait se terminer avec le retrait de Londres le 29 mars 2019.
Le Parlement britannique ayant refusé de ratifier les documents négociés avec l'UE, ce délai a été prolongé à deux reprises, la date limite actuelle étant le 31 octobre 2019.