Dernière mise à jour à 10h44 le 09/10
Le président des États-Unis Donald Trump a mis mardi l'accent sur les relations américano-turques dans un contexte de vastes critiques contre sa décision de retirer des troupes américaines du nord de la Syrie alors qu'une offensive turque se prépare.
"Beaucoup de gens oublient aisément que la Turquie est un partenaire commercial important des États-Unis. En fait, elle fabrique le cadre de structure en acier pour notre chasseur F-35", a déclaré Donald Trump dans un tweet publié mardi matin. La Turquie a toutefois été retirée du programme F-35 en juillet dernier après qu'elle a reçu le système de missiles russe S-400.
"N'oubliez pas non plus, et c'est considérable, que la Turquie est un membre important et en règle de l'OTAN", a-t-il ajouté.
Le président américain a également annoncé que son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se rendra aux États-Unis le mois prochain.
Environ 50 militaires américains stationnés dans la région frontalière du nord de la Syrie seront redéployés en Syrie, a annoncé lundi un haut responsable de l'administration Trump.
La dernière décision de Donald Trump sur la Syrie a suscité de nombreuses critiques de la part des législateurs des deux parties, qui ont mis en garde contre une résurgence de l'État islamique et une crise humanitaire pour les Kurdes syriens après l'incursion turque.
Dans le but d'atténuer les critiques, le président américain a écrit dans son tweet suivant que Washington n'abandonnera pas les Kurdes syriens, alliés de la campagne contre l'État islamique.
"Nous sommes peut-être en train de quitter la Syrie, mais nous n'avons aucunement abandonné les Kurdes, qui sont des personnes spéciales et des combattants formidables", a-t-il déclaré. "Nous aidons les Kurdes financièrement / avec des armes !", a poursuivi le président Trump.
Il a également averti Ankara que "tout combat non contraint ou inutile de la part de la Turquie serait dévastateur pour son économie et sa monnaie très fragile".
De son côté, le ministère turc de la Défense a déclaré mardi que ses militaires avaient achevé tous les préparatifs en vue d'une opération militaire à l'est de l'Euphrate, en Syrie, en vue de créer une zone de sécurité.
Le même jour, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, a annoncé que le gouvernement syrien défendra toutes les régions du pays et n'acceptera aucune forme d'occupation par des forces étrangères.