Dernière mise à jour à 10h44 le 09/10
Lors de son discours en hommage aux victimes de l'attaque de la préfecture de police de Paris, le président français Emmanuel Macron a appelé mardi la nation tout entière à faire bloc "sans relâche" contre l'islamisme et ses vocations mortifères.
"Les institutions seules ne suffiront pas. L'administration seule et tous les services de l'Etat ne sauraient venir à bout de l'hydre islamiste, non. C'est la nation tout entière qui doit s'unir, se mobiliser, agir", a dit M. Macron, qui a présidé mardi la cérémonie d'hommage aux quatre victimes dans la cour d'honneur de la préfecture de police de Paris.
Le président français a souhaité ainsi bâtir une société de vigilance. Selon M. Macron, la vigilance consiste "à savoir repérer à l'école, au travail, dans les lieux de culte, près de chez soi les relâchements, les déviations, ces petits gestes qui signalent un éloignement avec les lois et les valeurs de la République".
Il a indiqué toutefois qu'il ne s'agit en aucun cas d'un combat contre une religion mais bien contre "son dévoiement et ce qui conduit au terrorisme".
Le chef de l'Etat français a rappelé dans la foulée le travail qui a été fait pour prévenir, détecter, agir contre le radicalisme dans les lieux les plus sensibles de la République. "Donner les moyens, faire adopter des lois ou encore agir à la racine, nous le faisons et le ferons toujours", a-t-il assuré.
M. Macron a également assuré que la lumière sera faite sur cette attaque, que les interrogations seront levées et les responsabilités établies. "La justice passera comme il se doit", a-t-il promis.
Il a jugé "inconcevable" et "inacceptable" qu'un individu (l'assaillant) imprégné d'une telle idéologie puisse exercer dans le lieu où précisément l'on traque les individus dangereux.
Le chef de l'Etat français s'est entretenu longuement avec les familles des victimes avant son discours. Le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner, a remis les insignes de chevalier de la légion d'honneur à titre posthume aux quatre victimes de l'attaque : le major Damien Ernest, le gardien de la paix Anthony Lancelot, l'adjoint administratif Brice Le Mescam et la gardienne de la paix Aurélia Trifiro, tous tués par Mickaël Harpon, agent administratif à la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris.
M. Castaner a été entendu mardi matin par la délégation parlementaire au renseignement, cinq jours après l'attaque de la préfecture de police de Paris. La commission des lois de l'Assemblée nationale et celle du Sénat vont également entendre à leur tour le ministre de l'Intérieur.