Dernière mise à jour à 10h18 le 29/11
Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré jeudi que les récentes déclarations du ministre français des Affaires étrangères sur l'accord nucléaire iranien sont "irresponsables" et "non constructives".
Les propos de Jean-Yves Le Drian ont gravement nui à l'efficacité de l'accord entériné par le Conseil de sécurité de l'ONU, a affirmé dans un communiqué Abbas Moussavi, porte-parole du ministère.
Mercredi, M. Le Drian a annoncé que la France envisageait de mettre en place un mécanisme dans le cadre du Plan d'action global commun (JCPOA) qui pourrait conduire à des sanctions onusiennes contre l'Iran, compte tenu des "violations" répétées par Téhéran de certaines parties de l'accord signé en 2015.
L'accord sur le nucléaire iranien est officiellement connu sous le nom de JCPOA.
Le mécanisme comprend un groupe chargé de soumettre un différend à une commission mixte composée de l'Iran, de la Russie, de la Chine, de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne et de l'Union européenne, avant de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU si la commission ne parvient pas à le résoudre.
Si le Conseil de sécurité ne votait pas dans les 30 jours la poursuite de l'assouplissement des sanctions, celles-ci seraient réimposées en accord avec les résolutions antérieures de l'ONU.
A la suite du retrait unilatéral de Washington du JCPOA en mai 2018, et en raison de la lenteur de l'Europe à faciliter les transactions bancaires de l'Iran et ses exportations de pétrole, l'Iran a été contraint de revenir sur ses engagements en matière de nucléaire.
L'Iran exerce ses propres droits stipulés par le JCPOA, a déclaré M. Moussavi.
Le JCPOA ne permet pas au mécanisme de déclenchement d'être activé contre l'Iran. En effet, l'Iran prend des mesures correctives en réponse au retrait et au rétablissement des sanctions "illégaux et unilatéraux" par les Etats-Unis ainsi qu'à "la violation flagrante du JCPOA par les partenaires de l'UE", a-t-il ajouté.