Dernière mise à jour à 11h01 le 06/03
Jeudi, la Russie et la Turquie sont convenues d'un cessez-le-feu dans la zone de désescalade de la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, après des pourparlers entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan qui ont duré environ six heures.
Le cessez-le-feu entre en vigueur à partir de 00h01 vendredi, selon le protocole lu après les entretiens par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
La Russie et la Turquie sont également convenues de créer un corridor de sécurité dont les limites seront situées à 6 km au nord et à 6 km au sud de l'autoroute stratégique M4, qui relie Alep au nord à Lattaquié dans le nord-ouest de la Syrie.
Les paramètres concrets de fonctionnement du corridor de sécurité seront convenus entre les ministères de la Défense russe et turc dans un délai de sept jours, indique le protocole.
La Russie et la Turquie commenceront à patrouiller conjointement sur l'autoroute M4 le 15 mars 2020, selon le protocole signé par les ministres de la Défense des deux pays.
Selon le protocole, la Russie et la Turquie ont confirmé leur fidélité au maintien de la souveraineté, de l'indépendance, de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Syrie.
Elles ont également confirmé leur volonté de lutter contre toutes les manifestations du terrorisme et d'anéantir tous les groupes terroristes, reconnus comme tels par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les parties ont souligné que le conflit syrien n'a pas de solution militaire et qu'il doit être réglé par un processus politique mené et mis en œuvre par les Syriens eux-mêmes avec l'aide des Nations Unies, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité.
La Russie et la Turquie ont souligné l'importance d'améliorer encore la situation humanitaire des Syriens, d'apporter une aide humanitaire à tous ceux qui en ont besoin sans imposer de conditions préalables et sans discrimination, d'empêcher les transferts forcés de personnes et de contribuer au retour volontaire et en toute sécurité des réfugiés et des personnes déplacées à l'intérieur du pays vers leur lieu de résidence permanente en Syrie, indique le protocole.