Dernière mise à jour à 12h40 le 27/03
Le président russe Vladimir Poutine a exhorté jeudi les dirigeants du Groupe des 20 (G20) à lever toutes les sanctions sur les fournitures de biens essentiels jusqu'à ce que la pandémie de COVID-19 soit sous contrôle.
"Pendant la période de la crise, il est important de créer ce que l'on appelle des corridors verts, sans guerres commerciales ni sanctions pour l'approvisionnement mutuel en médicaments, en nourriture, en équipements et en technologies", a déclaré M. Poutine, s'adressant au sommet extraordinaire virtuel du G20, selon une transcription officielle du Kremlin.
M. Poutine a indiqué que l'idéal serait de mettre en place un moratoire commun sur les restrictions concernant les biens essentiels, ainsi que sur les transactions financières effectuées pour leur acquisition.
Les problèmes liés à la pandémie pourraient avoir, estime-t-il, des conséquences plus graves que la crise financière de 2008-2009, et les conflits et sanctions commerciales exacerbent la récession.
Il a déclaré que les pays du G20 ont besoin d'un plan d'action commun pour stabiliser la situation, soutenir les économies et rétablir la confiance dans les marchés mondiaux.
Les organisations internationales ne disposant pas d'un mécanisme de stabilisation automatique en cas de crise, il est donc nécessaire de les réorganiser efficacement et le plus rapidement possible, a déclaré M. Poutine.
Il est nécessaire, selon lui, de garantir l'accès au financement pour les pays qui sont touchés par la pandémie et qui connaissent des pénuries de ressources.
À cette fin, il a proposé de créer un fonds spécial sous les auspices du Fonds monétaire international (FMI), financé principalement par les banques centrales, qui sont les émetteurs des devises incluses dans le panier du FMI.
Il a ajouté que le risque majeur est le chômage de longue durée, dont le pic, quel que soit le scénario, dépassera le niveau de 2009.
L'inflexion du chômage sera un indicateur clé de l'efficacité des mesures anti-crise prises par le G20, a dit M. Poutine.
Dans le domaine des soins de santé, la recherche conjointe des pays du G20 pourrait également accélérer fortement le développement de vaccins et de médicaments, a-t-il conclu.