Dernière mise à jour à 09h27 le 09/04
Le bilan de l'épidémie de COVID-19 a fait 7.632 morts, soit 541 décès supplémentaires à l'hôpital lors des dernières 24 heures, selon le dernier bilan de la direction générale de la santé ce mercredi.
Il y a 7.148 cas graves, "un record" a souligné le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, indiquant également que 482 nouveaux patients ont été admis en réanimation, évoquant "un chiffre considérable."
Par ailleurs, 30.375 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection au COVID-19, "le solde est toujours positif", a précisé Jérôme Salomon, ajoutant que "plus de 21.000 personnes sont sorties guéries de l'hôpital."
"Après des semaines d'évolution, nous avons atteint un niveau inédit de sollicitation hospitalière, à un niveau inégalé dans l'histoire médicale française. La tension se relâche à peine dans certaines régions, mais demeure très forte dans d'autres, comme en Ile-de-France", a-t-il expliqué, soulignant que "selon certaines études de modélisation, une vie est sauvée toutes les 8 minutes en restant chez soi."
"Il n'y aura pas de pénurie alimentaire en France (...) L'organisation de notre chaîne, de l'amont à l'aval, des producteurs en passant par les entreprises de transformation agro-alimentaire et les distributeurs qui sont principalement les GMS (grande et moyenne surface, NDLR) mais aussi les commerces de détail et les marchés de plein vent, cette chaîne là tient", a déclaré le ministre français de l'Agriculture Didier Guillaume, qui s'exprimait ce mercredi lors d'une conférence de presse aux côtés du ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire à l'issue du conseil des ministres.
"Après la première période où les Français ont acheté beaucoup de riz, de pâtes, il faut qu'ils se mettent à diversifier leur alimentation et l'agriculture française continue à produire beaucoup et cette production doit aller dans les ménages", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Economie a indiqué qu'il y avait une stabilité des prix alimentaires en mars (+0,01%) "hors produits frais traditionnels", reconnaissant "une forte augmentation sur certains fruits et légumes frais" liée à l'arrêt de l'importation de produits frais issus d'autres pays européens, les consommateurs devant acheter des produits frais français parfois plus chers.
Concernant les mesures prises pour l'emploi, le ministre de l'Economie a également annoncé le maintien des dispositifs de chômage partiel "tant que la crise durera". "Nous avons fait un choix de responsabilité qui est de préserver les compétences des salariés plutôt que d'avoir, comme aux Etats-Unis, des millions de chômeurs supplémentaires chaque semaine", a-t-il dit.
Bruno Le Maire a souligné "un choix coûteux" assumant "un investissement sur les salariés, les formations, les compétences qui nous permettra de redémarrer l'économie le plus rapidement possible."
A propos des chiffres de croissance diffusés ce mercredi par la Banque de France, anticipant une baisse de 6% du PIB au premier trimestre, le ministre a indiqué qu'il présenterait "une nouvelle évaluation de la croissance française, ces prochains jours."
"Je pense ne jamais avoir caché aux Français que cette crise économique n'avait comme comparaison possible que la crise de 1929 par sa violence, sa globalité et par sa durée", a-t-il déclaré.