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France : nouveaux rassemblements contre le racisme et les violences policières dans plusieurs grandes villes

Xinhua | 10.06.2020 09h23

Des rassemblements contre le racisme et les violences policières sont à nouveau organisés ce mardi à Paris et dans plusieurs villes de province. Cette nouvelle mobilisation intervient au lendemain des annonces du gouvernement qui a réclamé la "tolérance zéro contre le racisme" chez les forces de l'ordre en France.

Des milliers de personnes ont pour une nouvelle fois manifesté ce mardi à Paris, Bordeaux, Lille, Dijon et Grenoble contre le racisme et les violences policières, un sujet au centre de l'actualité en France depuis la mort de l'Afro-Americain George Floyd aus Etas-Unis.

A Paris, plusieurs personnes se sont rassemblées à Place de la République sur l'invitation de SOS Racisme. Les manifestants, genou sur le sol et le poing levé, ont observé huit minutes quarante-six de silence en hommage à George Floyd, Afro-Américain de 46 ans, mort lors de son interpellation.

La foule massée devant le monument parisien scande les mêmes slogans lisibles sur les pancartes: "Les vies des noirs comptent", "Non à l'impunité!" ou encore "Pas de justice pas de paix".

Parmi les manifestants figurent les représentants des syndicats proche de la gauche ainsi que plusieurs leaders des partis de gauche, comme Jean-Luc Mélenchon de la France insoumise ou encore Yannick Jadot d'Europe Ecologie-les Verts.

Tous ont dénoncé le racisme et les violences policières, notamment en France où le sujet fait débat depuis plusieurs jours. "Le racisme, ce n'est pas seulement le problème de la police, c'est le problème de la France. On ne gagne rien avec le déni", a déclaré M. Mélenchon en marge du rassemblement parisien, tout en se félicitant du mouvement de "prise de conscience qui se dessine dans le pays".

La question du racisme et des violences policières divise jusque dans l'hémicycle. Le groupe des députés socialistes a annoncé ce mardi, lors de la séance des questions au gouvernement, la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les violences policières.

"La police républicaine doit être exemplaire (...) il y a un malaise profond entre les citoyens et la Police", a déclaré à l'Assemblée nationale le leader du Parti socialiste Olivier Faure. Alors que la droite et l'extrême droite soutiennent le contraire.

"Les forces de l'ordre n'ont rien à se reprocher dans ce pays", a indiqué sur BFMTV le porte parole du Rassemblement national (extrême droite), Sébastien Chénu. "Dire que la police est raciste est une contre-vérité", a affirmé, pour sa part, le député Les Républicains (droite) Eric Ciotti.

Le gouvernement français tente de calmer les esprits face à la multiplication des rassemblements contre le racisme et les violences policières par des réponses politiques. Le ministre de l'intérieur Christophe Castaner a annoncé le 8 juin de nouvelles mesures comme l'interdiction de la méthode d'interpellation dite de "l'étranglement", et la suspension systématique en cas de soupçon "avéré" de raciste chez les forces de l'ordre.

Pour sa part, le Premier ministre Edouard Philippe a appelé au "respect et à la confiance" mais aussi à "l'exigence" vis-à-vis des forces de l'ordre ce mardi 9 juin lors d'un déplacement dans un commissariat de police à Evry en banlieue parisienne.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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