Dernière mise à jour à 09h29 le 11/06
L'Occident cherche à déstabiliser la situation en Russie et discréditer son leadership en utilisant des médias contrôlés, des organisations non gouvernementales (ONG) et divers autres outils, a déclaré à la presse locale le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Nikolaï Patrouchev.
"Dans ses documents stratégiques, l'Occident, notamment les Etats-Unis et l'OTAN, désigne la Russie comme un ennemi, ce qui explique pourquoi il crée l'image de la Russie comme une source de menaces sécuritaires et un Etat qui ne respecte pas le droit et les normes morales internationaux", a analysé M. Patrouchev dans une interview accordée au journal Argumenty I Fatky publiée mercredi.
Selon M. Patrouchev, l'Occident a régulièrement recours aux médias contrôlés pour discréditer le leadership de la Russie et porter atteinte aux valeurs morales et spirituelles du pays.
L'Occident réunit et soutient financièrement l'opposition non systémique et les associations publiques russes pro-occidentales, et sélectionne les dirigeants du mouvement de contestation engagé en faveur "des valeurs démocratiques et des idéaux de liberté", a-t-il poursuivi.
L'Occident interfère avec les élections russes aux niveaux fédéral et régional, applique des sanctions contre la Russie dans les domaines économique, politique ou d'autres domaines, et politise le sport, a ajouté M. Patrouchev.
D'après lui, entre 2015 et 2019, les ONG russes participant à des activités politiques ont officiellement reçu près de 4 milliards de roubles (58 millions de dollars américains) de soutiens étrangers.
En réalité, ces montants sont bien plus élevés car les sponsors occidentaux utilisent diverses manœuvres financières cachées, notamment les transferts via un réseau d'organisations intermédiaires. Il est donc bien plus difficile de trouver des preuves de l'implication directe des Etats-Unis ou de ses alliés dans les activités subversives contre la Russie, a souligné M. Patrouchev.
Afin de réduire l'impact négatif de ces organisations, il est essentiel de garantir la mise en œuvre efficace des lois en faveur du fonctionnement stable du système politique et l'adoption d'amendements à la législation contre l'extrémisme, a-t-il conclu.