Dernière mise à jour à 11h14 le 30/06
La centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille de France, va être définitivement mise à l'arrêt dans la nuit du 29 au 30 juin, après quarante-trois ans d'activité, comme prévu par le gouvernement français.
La mise à l'arrêt doit débuter à 23h30 (heure locale) ce lundi, avec la réduction progressive de puissance du deuxième réacteur (le premier ayant été éteint le 22 février dernier), selon un porte-parole d'EDF cité par plusieurs médias français ce lundi.
"Lorsque sa puissance nominale atteindra 8%, mardi à 2 heures du matin, la centrale sera alors définitivement déconnectée du réseau électrique", a-t-il précisé, et de souligné : "c'est la première fois qu'une centrale nucléaire à eau pressurisée est arrêtée puis démantelée intégralement".
La centrale va ensuite être démantelée, un travail de long terme puisqu'il doit s'étaler sur quinze ans, qui débutera par le retrait du combustible hautement radioactif prévu pour 2023.
Située au bord du Rhin dans la région Grand-Est, à la frontière franco-allemande et franco-suisse, la centrale de Fessenheim a été mise en service le 1er janvier 1978. Sa construction avait été décidée par Charles de Gaulle, puis Georges Pompidou.
Equipée de deux réacteurs de 900 MWe chacun, la centrale fournissait 1,5% de l'électricité du pays. Son arrêt définitif avait été promis par le président d'alors François Hollande en 2016 puis conditionné en 2017, à la mise en service du réacteur pressurisé européen (EPR) de la centrale de Flamanville. Malgré les retards du chantier de Flamanville, Emmanuel Macron a confirmé son arrêt pour 2020.