Dernière mise à jour à 09h20 le 16/07
Un premier cas de transmission intra-utérin de COVID-19 a été confirmé par des médecins français, selon une étude publiée mardi dans la revue Nature Communications.
Il s'agit d'un bébé de sexe masculin, né par césarienne en France en mars dernier et présentant des symptômes neurologiques associés au coronavirus. "Nous avons montré que la transmission de la mère au fœtus est possible via le placenta dans les dernières semaines de grossesse", a indiqué Daniele De Luca de l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart (Hauts-de-Seine) et principal auteur de l'étude.
"Il faut analyser le sang maternel, le liquide amniotique, le sang du nouveau-né, le placenta, etc. Réunir tous ces prélèvements pendant une épidémie avec des urgences dans tous les sens n'était pas simple. C'est pourquoi c'était suspecté, mais pas démontré", a-t-il ajouté.
La concentration la plus forte du virus a été trouvé dans le placenta. "Il est passé de là, à travers le cordon ombilical, vers le bébé, où il s'est développé", a expliqué le Dr De Luca.
Le bébé a présenté des symptômes sévères dans les 24 heures suivant sa naissance, dont une rigidité des membres et des lésions au système nerveux cérébral. Puis les symptômes ont disparu d'eux-mêmes, a-t-il été indiqué.