La Turquie et la Russie envisagent de créer un groupe de travail conjoint pour trouver une solution en Libye

Ankara et Moscou ont annoncé qu'ils avaient convenu de réfléchir à la création d'un groupe de travail conjoint pour tenter de résoudre la crise libyenne, ont annoncé mercredi les deux pays dans un communiqué conjoint.

Les deux pays "envisagent de créer un groupe de travail conjoint sur la Libye, et se réuniront dans un proche avenir pour un nouveau cycle de consultations à Moscou", indique le communiqué.

Cette annonce survient après que les délégations turque et russe, respectivement présidées par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Verchinine et par son homologue turc Sedat Onal, se sont entretenus pendant deux jours à Ankara, la capitale turque, dans le but d'instaurer un cessez-le-feu en Libye.

Selon la déclaration conjointe, la Turquie et la Russie ont convenu de poursuivre leurs efforts conjoints, notamment en encourageant ensemble les parties libyennes à créer les conditions d'un cessez-le-feu viable et durable.

Les deux pays se sont également engagés à faciliter les progrès du dialogue politique intra-libyen, conformément aux résultats de la Conférence de Berlin sur la Libye et en coordination avec l'ONU.

Ankara et Moscou ont appelé les parties en présence à prendre des mesures pour garantir un accès sûr à l'aide humanitaire, ainsi que la fourniture d'une aide d'urgence à tous ceux qui en ont besoin.

La Turquie et la Russie soutiennent respectivement deux parties adverses en Libye, mais ont accepté d'engager un dialogue en vue d'établir un cessez-le-feu et de trouver une solution politique à la crise que traverse ce pays déchiré par la guerre.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine ont notamment lancé le 8 janvier à Istanbul une initiative visant à désamorcer la situation sur le terrain et à ouvrir la voie à un processus politique en Libye.

La Turquie soutient le gouvernement d'union nationale de Libye (GNA) reconnu par la communauté internationale, tandis que la Russie soutient l'Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar.