Dernière mise à jour à 16h12 le 29/07
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé mardi à des efforts pour construire des villes durables dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Dans un message vidéo pour le lancement de sa note d'information sur le COVID-19 et les villes, Antonio Guterres a déclaré que les zones urbaines sont le point zéro de la pandémie, avec 90% des cas signalés. Mais il a ajouté que les villes disposent de la résilience nécessaire pour mieux se reconstruire.
"Nous devons poursuivre une reprise économique verte, résiliente et inclusive", a-t-il indiqué : "De nombreuses villes ont créé de nouvelles pistes cyclables et zones piétonnes, récupérant ainsi des espaces publics et améliorant la mobilité, la sécurité et la qualité de l'air. En mettant l'accent sur la transformation écologique et la création d'emplois, les plans de relance peuvent orienter la croissance vers une voie à faible teneur en carbone et résiliente, faisant ainsi progresser les Objectifs de développement durable".
L'adoption rapide du télétravail illustre la manière dont les sociétés peuvent se transformer apparemment du jour au lendemain pour faire face à des menaces urgentes. Il faut agir avec la même vitesse et la même détermination pour transformer les villes et faire face aux crises du climat et de la pollution, a-t-il estimé.
"Il est temps de repenser et de remodeler le monde urbain. Le moment est venu de s'adapter à la réalité de cette pandémie et de celles à venir. Et c'est maintenant que nous avons la chance de mieux nous rétablir, en construisant des villes plus résistantes, plus inclusives et plus durables".
M. Guterres a souligné la nécessité de veiller à ce que toutes les phases de la réponse à la pandémie s'attaquent aux inégalités ainsi qu'aux déficits de développement à long terme et préservent la cohésion sociale.
"Nous devons donner la priorité à ceux qui sont les plus vulnérables dans nos villes, notamment en garantissant un abri sûr pour tous et un logement d'urgence à ceux qui n'en ont pas. L'accès à l'eau et à l'assainissement est également vital".
L'état inadéquat des services publics dans de nombreuses villes requiert une attention urgente, en particulier dans les quartiers informels. Près d'un quart de la population urbaine mondiale vit dans des bidonvilles, a-t-il dit.
Il a également demandé le renforcement des capacités des gouvernements locaux. "Cela nécessite une action décisive et une coopération plus approfondie entre les autorités locales et nationales. Les plans de relance et autres aides devraient soutenir des réponses adaptées et renforcer les capacités des gouvernements locaux".
Les villes sont les plus touchées par la crise, beaucoup d'entre elles ayant des systèmes de santé sous tension, des services d'eau et d'assainissement inadéquats et d'autres problèmes. C'est particulièrement le cas dans les zones les plus pauvres où la pandémie a mis en évidence des inégalités profondément enracinées, a affirmé M. Guterres.
Mais les villes sont aussi le siège d'une solidarité et d'une résilience extraordinaires, a-t-il ajouté. "Alors que nous réagissons à la pandémie et travaillons à la reprise, nous considérons nos villes comme des centres de communauté, d'innovation humaine et d'ingéniosité. Aujourd'hui, nous avons l'occasion de réfléchir et de revoir notre façon de vivre, d'interagir et de reconstruire nos villes".