Dernière mise à jour à 09h57 le 21/08
Les tensions gréco-turques en Méditerranée orientale, la crise politique en Biélorussie et le COVID-19 faisaient partie des principaux sujets abordés par le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, lors de leur rencontre ce jeudi au fort de Brégançon dans le sud de la France.
Les deux dirigeants ont évoqué plusieurs crises internationales dont les manifestations en cours suite à la réélection du président Biélorusse. "Un dialogue entre les autorités, l'opposition et la société civile doit être mis en place", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse commune à l'issue de près de deux heures d'entretien.
Autre sujet d'actualité, les tensions entre la Grèce et la Turquie en Méditerranée orientale : "Nous avons la volonté de faire valoir le droit international en Méditerranée orientale (...). Nous aurons dans les prochaines semaines à poursuivre la coopération avec l'Allemagne", a indiqué le président français.
La chancelière allemande Angela Merkel a pour sa part indiqué privilégier la médiation sur ce dossier : "On peut appuyer des partenaires européens, on peut envoyer des bateaux sur place comme le fait la France, mais nous nous engageons aussi pour que le dialogue entre la Grèce et la Turquie reprenne (...) Si la France et l'Allemagne allient leurs forces nous parviendrons à un apaisement et nous pourrons empêcher des attaques contre la souveraineté de pays membres de l'UE (...) nous pensons qu'il faut privilégier la discussion", a-t-elle déclaré.
Concernant le Mali, les deux dirigeants ont fait part de leur souhait "d'une transition démocratique" suite au coup d'État militaire survenu mardi dernier et la démission du président Keïta; Angela Merkel saluant "l'engagement" de la France par la force Barkhane engagée dans la lutte antiterroriste aux côtés de l'armée malienne.
A propos de la crise sanitaire du COVID-19, Emmanuel Macron a rappelé l'importance de baser des stratégies "communes" aux différents pays "sur la science", expliquant que l'enjeu est de parvenir "à harmoniser la prévention, les tests et l'isolement."
"Nous avons trop souvent confinés par la fermeture des frontières, nous devons avoir les mêmes mesures de restrictions ou de circulation des personnes, en isolant les foyers de contamination pour éviter de refermer les frontières. Nous devons rester humbles sur ce virus, nous ne savons pas encore tout mais il circule dans nos pays", a souligné le chef de l'Etat français.