Dernière mise à jour à 12h22 le 07/10
La Grèce et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) se sont dites optimistes mardi au sujet de la possible résolution d'un différend entre Athènes et Ankara portant sur les droits de forage en Méditerranée orientale.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a rencontré le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg dans la capitale grecque au lendemain de la visite d'un jour de ce dernier à Ankara. Il s'y était rendu dans le cadre des efforts d'atténuation des récentes tensions entre la Grèce et Chypre d'une part et la Turquie d'autre part, qui concernent les droits de forage pour les ressources énergétiques et les frontières maritimes et qui ont suscité des inquiétudes au-delà de la région.
La semaine dernière au siège de l'OTAN, la Grèce et la Turquie sont convenues de créer un mécanisme en vue de faciliter la désescalade des tensions et réduire les risques d'un "accident" dans la région, tandis que des contacts exploratoires devraient bientôt démarrer entre les deux parties.
"Le mécanisme de désescalade du conflit peut aider à faire place à des efforts diplomatiques. J'espère sincèrement que les différends sous-jacents entre les deux alliés pourront maintenant être réglés exclusivement par des négociations, dans l'esprit de la solidarité entre alliés et du droit international", a indiqué M. Stoltenberg dans une déclaration commune avec M. Mitsotakis.
Pour sa part, le dirigeant grec a réitéré sa volonté de trouver une résolution pacifique aux conflits.
"Il revient à la Turquie de fermer la voie de la crise et d'ouvrir la voie à une solution. Nous sommes prêts à la rejoindre sur cette seconde voie et je suis optimiste sur le fait que, au bout du compte, nous suivrons cette voie car elle profite à nos deux peuples", a déclaré M. Mitsotakis.
Selon le Premier ministre grec, l'unique sujet de discussion souhaité par Athènes pour les négociations exploratoires est la délimitation des zones maritimes dans la mer Egée et la Méditerranée orientale. Il a par ailleurs salué les dernières démarches turques en faveur de la désescalade des tensions.
Au cours de son entretien avec M. Stoltenberg lundi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a souligné que les alliés de l'OTAN devaient exprimer concrètement leur solidarité avec la Turquie car "l'OTAN a une responsabilité et un rôle très importants dans la prévention des tentatives qui mettent en péril le fonctionnement de l'alliance".
A la suite des initiatives adoptées dernièrement par diverses parties, la probabilité d'un "épisode tendu" dans la région semble avoir été réduite à zéro, selon des analystes grecs.