Dernière mise à jour à 09h52 le 27/10
Le président russe Vladimir Poutine a demandé lundi à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) de mener conjointement des efforts de désescalade de la situation en Europe suite à l'expiration du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).
Dans un communiqué publié par le Kremlin, M. Poutine a critiqué le retrait des États-Unis du traité FNI l'année dernière, retrait qui a entraîné l'effondrement de ce pacte, accroissant le risque de course aux armements et accentuant la confrontation entre la Russie et l'OTAN.
"Des efforts actifs sont nécessaires pour réduire le déficit de confiance, renforcer la stabilité régionale et mondiale, et réduire les risques liés à l'incompréhension et aux désaccords dans le domaine de l'armement nucléaire", a-t-il indiqué.
M. Poutine a réaffirmé "le respect par la Russie de son moratoire annoncé précédemment sur le déploiement de FNI terrestres jusqu'à l'apparition de missiles de catégories similaires fabriqués aux Etats-Unis".
Il a appelé les pays de l'OTAN à déclarer un moratoire similaire à celui décrété par la Russie.
"Nous sommes prêts à prendre des mesures supplémentaires pour réduire les conséquences négatives de l'effondrement du traité FNI sur la base des principes de sécurité égale et indivisible ainsi que d'une prise en compte équilibrée des intérêts de toutes les parties", a dit M. Poutine.
Le dirigeant russe a proposé des mesures de vérification mutuelle pour les systèmes de défense au sol Aegis Ashore avec des lanceurs Mk-41 sur les bases des États-Unis et de l'OTAN en Europe, et des missiles 9M729 dans la région russe de Kaliningrad.
Il a indiqué que la Russie était prête à s'abstenir de déployer des missiles 9M729 dans la partie européenne du pays à la condition que l'OTAN prenne des mesures réciproques, excluant le déploiement en Europe d'armes auparavant interdites par le traité FNI.