Dernière mise à jour à 10h10 le 11/12
Le gouvernement français a décidé jeudi d'adapter ses décisions annoncées pour la seconde phase du déconfinement progressif, à la situation sanitaire actuelle marquée depuis une semaine par une stabilisation du nombre de nouvelles contaminations quotidiennes, et sa probable augmentation les prochains jours.
"Nous passerons à une nouvelle étape le 15 décembre, mais les règles seront plus strictes que ce que nous avions initialement envisagées", a déclaré jeudi, en conférence de presse le Premier ministre Jean Castex, en compagnie de ses ministres de la Santé et de l'Intérieur.
Les cinémas, théâtres, musées, salles de spectacles, casinos etc dont la réouverture était prévue le 15 décembre, resteront fermés trois semaines de plus. Les conditions posées pour leur réouverture ne sont pas réunies selon M. Castex.
"Si nous nous laissons tenter par l'ouverture des salles pour les fêtes de fin d'année, la situation sanitaire pourrait être pire en janvier", a-t-il indiqué, tout en promettant de réexaminer la possibilité de les rouvrir le 7 janvier en fonction de la situation sanitaire à cette échéance.
La seconde décision adaptée est relative au rétablissement du couvre-feu qui, comme prévu, sera maintenu le 15 décembre, mais durci par rapport à ce qui avait été annoncé. "Le couvre-feu débutera dès 20h et non à 21h, et sera strictement contrôlé avec des possibilités de dérogation limitée", a dit le Premier ministre.
Le couvre-feu concernera aussi, contrairement à ce qui était envisagé initialement, le réveillon du 31 décembre qui "concentre tous les ingrédients d'un rebond épidémique".
Les nouvelles mesures maintiennent la possibilité de se déplacer sur tout le territoire à partir du 15 décembre. Les déplacements inter-régions sont possibles, et il n'y aura plus besoin d'attestation sauf pendant le couvre-feu à partir de 20h À 6h, à l'exception du 24 décembre.
Selon le ministre français de la Santé Olivier Véran, il y a plus de malades hospitalisés en ce moment que lors de la première vague. "Il y en aura plus encore au 15 décembre qu'il y en avait au 11 mai lors du déconfinement", a-t-il indiqué.
En réanimation, le rythme de la baisse est assez lent, a observé M. Véran, tout en craignant que cette baisse "se ralentisse davantage dans une à deux semaines voire qu'elle puisse à son tour s'inverser compte tenu du plateau épidémique".