Dernière mise à jour à 09h36 le 28/01
Comment sauver la planète et mobiliser l'action contre le réchauffement climatique étaient au centre d'attention merdredi lors de l'Agenda de Davos du Forum économique mondial (FEM), tandis que le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre un affaiblissement des institutions internationales et la menace de conflit.
Le ministre chinois de l'Ecologie et de l'Environnement Huang Runqiu a appelé à un front uni pour lutter contre la crise climatique.
"Nous n'avons qu'une seule planète et nous n'avons qu'un seul avenir commun. Nous devons travailler ensemble car nous formons une seule communauté face au changement climatique. C'est l'outil le plus puissant", a-t-il souligné.
Entre-temps, l'ancien vice-président américain Al Gore a indiqué que "le monde semble être proche d'un nouvel alignement pour commencer à faire circuler un mélange de fonds d'investissement privés et publics" vers la transition "net-zéro".
Le PDG de Swiss Re, Christian Mumenthaler, a estimé que même si les entreprises ne savent pas comment atteindre une zéro émission nette d'ici 2050, elles devraient "faire un acte de foi" et se fixer un objectif. "Je pense vraiment que nous sommes à un point de basculement en termes d'action", a-il dit.
La pandémie a accentué la nécessité d'évoluer vers une économie plus circulaire, a insisté Stientje van Veldhoven, secrétaire d'Etat néerlandaise aux infrastructures et à la gestion de l'eau.
"Nous devons reconnaître la valeur des ressources que nous utilisons et réfléchir à la manière de les utiliser dans cette chaîne sur une plus longue période", a-t-elle ajouté.
Egalement mercredi, le FEM, la Commission des transitions énergétiques, le Rocky Mountain Institute et We Mean Business ont lancé le "Partenariat Mission Possible" dans le but d'accélérer la décarbonisation de l'industrie lourde et des transports.
La coalition, qui rassemble plus de 400 entreprises, s'appuie sur les travaux lancés lors du Sommet Action Climat du secrétaire général des Nations Unies en 2019 pour aider sept secteurs de l'industrie lourde à réduire leurs émissions de carbone.
DISCOURS DE POUTINE
Lors de son discours spécial, le président russe Vladimir Poutine a quant à lui averti que la pandémie avait exacerbé les problèmes et les déséquilibres qui préexistaient déjà dans le monde.
"Nous avons toutes les raisons de croire que les tensions pourraient s'aggraver davantage", a-t-il indiqué, notant que "les institutions internationales s'affaiblissent, les conflits régionaux se multiplient, le système de sécurité mondial se dégrade".
"Je voudrais réitérer que la situation pourrait évoluer de manière imprévisible et incontrôlable si nous restons les bras croisés à ne rien faire pour l'éviter", a-t-il déclaré.
Il a mis en garde contre le fait "que nous connaissions un véritable effondrement du développement mondial qui pourrait entraîner une lutte de tous contre tous" et appelé à plus de multilatéralisme, de dialogue international et de coopération pour relever les défis actuels.
MENACE COVID-19
Les données de l'Université Johns Hopkins ont montré mardi que les cas mondiaux du COVID-19 dépassaient les 100 millions.
Dans son discours spécial, le président sud-coréen Moon Jae-in a appelé le monde à "renforcer davantage la solidarité et la collaboration" dans la lutte contre le virus.
"Le développement de vaccins, qui prend généralement une décennie, a été accompli en moins d'un an grâce aux efforts collectifs de nombreux pays, entreprises et chercheurs", a-t-il rappelé.
"L'économie se redresse, mais les polarisations et les inégalités engendrées par la pandémie sont encore plus importantes. Alors que le COVID-19 se prolonge, les inégalités creusent un fossé dont nous sommes témoins à la fois au sein des pays et entre les pays", a-t-il indiqué.
Dans son dernier rapport, le Fonds monétaire international (FMI) a prévu désormais que l'économie mondiale croîtrait de 5,5% cette année et de 4,2% en 2022, avertissant cependant que les variantes du COVID-19 présentent des risques pour la reprise post-pandémique.
Sous le thème "Une année cruciale pour reconstruire la confiance", plus de 2.000 dirigeants ont rejoint le réunion virtuelle de l'Agenda de Davos, qui dure jusqu'à vendredi, pour échanger des idées sur les problèmes mondiaux.