Dernière mise à jour à 08h42 le 22/04
L'Inde a rejoint le Brésil, le Chili, l'Argentine et l'Afrique du Sud, pays soumis à des restrictions liées aux voyages en France en raison des variants de la COVID-19.
"Nous avons décidé ce matin en conseil de défense d'ajouter l'Inde à la liste de ces pays selon des modalités qui seront annoncées très prochainement", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal.
La systématisation des tests antigéniques à l'arrivée pour des voyageurs en provenance de l'Inde se mettra en place "dès à présent" en attendant l'annonce de règles précises, selon M. Attal.
L'Inde traverse une situation sanitaire difficile causée par l'émergence d'un nouveau variant. D'où cette restriction liée aux voyages imposée par la France "pour protéger son territoire national contre l'importation de ce nouveau variant", a dit le porte-parole du gouvernement.
Ces restrictions entraînent le renforcement des exigences de tests au départ et à l'arrivée, un isolement de dix jours obligatoire pour toute personne arrivant sur le territoire français depuis les pays concernés.
M. Attal a précisé que le nombre de voyageurs vers la France avait été très fortement réduit depuis un an, à cause de la fermeture des frontières extérieures de l'Union européenne (UE), mais également de la mise en place progressive de mesures comme des tests obligatoires négatifs ou encore des motifs impérieux. "Aujourd'hui les trafics aériens à destination de la France sont de l'ordre de 10 à15% du trafic habituel", a-t-il indiqué.
Sur la situation sanitaire en France, les premiers effets sont perceptibles après plus de deux semaines de restrictions supplémentaires. Selon M. Attal, le nombre de nouveaux cas détectés diminue tout comme le taux d'incidence. Et il y a légèrement moins de patients hospitalisés que la semaine dernière, alors que le nombre de personnes en réanimation aussi tente à se stabiliser.
"Il apparaît que nous pourrions être au pic ou proche de l'être. Ce sont des résultats positifs, encourageants mais encore insuffisants", a dit le porte-parole dont la prudence s'explique par la pression hospitalière qui reste "extrêmement forte".
Les autorités ont également observé d'importantes disparités selon les territoires en termes de taux d'incidence avec des diminutions dans les 16 premiers départements concernés par les mesures renforcées.