Dernière mise à jour à 14h53 le 06/04
Le gouvernement hongrois ne souhaite pas que l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) devienne un bloc anti-Chine, a déclaré mercredi le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, à l'issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN à Bruxelles, en Belgique.
Au lieu de rivalité, il est nécessaire de nouer une coopération mutuellement profitable, a-t-il affirmé, ajoutant que les relations OTAN-Chine ne pouvaient être décrites comme étant de nature militaire.
"Nous ne voulons pas que l'OTAN devienne un bloc anti-Chine. Nous ne voyons pas le sens de cette rivalité, nous n'en voyons pas la logique, nous ne voyons pas ce qu'elle pourrait apporter", a indiqué le ministre hongrois.
Le gouvernement hongrois est intéressé non par la rivalité, mais par une coopération mutuellement profitable, qui est selon lui non seulement possible mais également nécessaire, notamment dans le contexte de la révolution automobile.
M. Szijjarto a cité en exemple les constructeurs automobiles européens, qui sont devenus "complètement dépendants de la République de Corée et de la Chine en termes de batteries de véhicules électriques".
"Ceux qui appellent à la séparation des économies chinoise et européenne risquent de porter un terrible coup à l'économie européenne", a-t-il affirmé.
Sans la coopération sino-européenne, il n'y aura ni nouvelle industrie automobile européenne ni protection réussie de l'environnement en Europe, a-t-il averti.
M. Szijjarto a également mentionné le plan de paix de la Chine pour l'Ukraine, qui pourrait selon lui être un point de départ approprié pour des négociations internationales. "Nous voulons que les pourparlers de paix commencent au plus vite, car plus tôt il y aura un cessez-le-feu, plus nous pourrons sauver de vies en Ukraine", a-t-il affirmé.